La direction reconduit son protocole sanitaire jusqu’au 8 février minimum, mais les mesures ne sont pas suffisantes pour permettre au salarié de concilier sa vie professionnelle et sa vie prive.
Les dispositions du “Protocole Groupe de gestion de la situation sanitaire Covid-19” telles qu’elles étaient jusqu’alors en vigueur restent pour la plupart d’entre elles inchangées. Sous réserve de nouvelles mesures susceptibles d’être définies par le Gouvernement dans les prochains jours ou prochaines semaines, le protocole sera applicable jusqu’au 8 février prochain.
En accord avec leur manager, les salariés qui le souhaitent pourront exercer leur activité sur site un jour par semaine. De nouveaux kits de masques seront distribués à partir du 18 janvier au sein de chaque établissement du Groupe. Afin de respecter les règles de distanciation physique, le nombre de collaborateurs présents simultanément au sein de chaque établissement sera limité à 50% de sa capacité d’accueil. Les déplacements professionnels vers une autre région que du site de rattachement restent interdits ainsi que la participation à des événements externes.
Des réunions en présentiel pourront à nouveau être organisées dès lors qu’elles n’impliquent pas de déplacement professionnel d’une région à une autre. Le nombre de participants devra impérativement être limité à 50% de la capacité d’accueil de la salle de réunion et la durée de la réunion ne devra pas excéder une demi-journée. L’organisateur devra veiller à ce que les heures de début et de fin de réunion soient définies pour permettre le respect par tous les participants des horaires du couvre-feu.
Mais le protocole ne prend pas en compte les impacts liés au couvre-feu à 18 heures.
Cette situation peut effectivement engendrer des difficultés pour salariés dans la gestion de leur vie personnelle.
C’est pourquoi l’ensemble des élus de la commission CSSCT du CSE a envoyé le mail suivant à la direction :
Le gouvernement vient d’étendre le couvre-feu à 18h pour l’ensemble du territoire.
Au niveau du groupe la direction a souhaité prolonger le protocole sanitaire jusqu’au 8 février 2021. Nous ne pouvons, au regard de la situation sanitaire, que nous satisfaire de cette décision.
Cependant, avec ce couvre-feu généralisé à 18h, les salariés vont être confrontés à des soucis de conciliation vie professionnelle et vie personnelle importants.
C’est pourquoi les membres de la CSSCT souhaitent que les plages fixes soient abandonnées pour l’ensemble des collaborateurs dès l’application des nouvelles mesures sanitaires soit lundi prochain.
Par ailleurs, nous souhaitons pouvoir échanger sur le positionnement définitif de la Direction concernant les retours sur site (base volontariat des salariés) et la procédure qui serait appliquée (demande PARC, validation ou pas par manager, validation ou pas par le RH partenaire métier, …).
Pour toutes ces raisons, nous demandons que la CSSCT se réunisse le plus rapidement possible pour un temps d’échanges.
Malgré les demandes fortes, la DRH n’a encore pris aucune décision. Les plages horaires fixes seront donc applicables lundi prochain.
Mais les organisations syndicales continueront à peser pour que des mesures de bon sens, allant dans le sens de la conciliation entre la vie privée et la vie professionnelle des salariés soient prises.
Un premier retour sur les plages fixes ?
Autant pendant le 1er confinement il était possible de faire course après la journée de travail à distance . 18H00, 19H00, 20H00 .
Mais là, avec les contraintes de badge, notre quotidien va se résumer à travailler à distance (à nos frais d’ailleurs ce point n’est jamais soulevé quid surconsommation chauffage, eau, electricité) et à la fin de la journée de travail, couvre feu . En gros, Dodo, boulot. Ne serait il pas raisonnable de reprendre les modalités du printemps avec arrêt du compteur horaires ?
Dernière question, va t il y avoir à nouveau du harcèlement des N+1 pour poser une semaine de congé fictif comme au printemps ?
Un état des lieux des activités du groupe – du chiffre d’affaire, des perspectives ? Tout le monde semble muet .
Concernant les plages fixes, notre demande de suppression de ces plages sera examinée lors d’une réunion exceptionnelle de la CSSCT du CSE vendredi 22.
Concernant les frais liés au télétravail, une réunion de négociations sur le télétravail, demandée par la CFDT et FO, aura lieu le 4 février. Une participation sur les frais fait partie de nos revendications.
Concernant l’obligation de poser une semaine de congé, aucune information sur ce sujet n’a été donnée. Une telle disposition ne pourrait être mise en place qu’après information des organisations syndicales (pas consultation, mais au minimum information).
Enfin, concernant l’état des lieux des activités du groupe, une réunion plénière du CSE en présence d’André Renaudin se tiendra le 19 janvier. Nous pourrons vous donner plus d’informations à l’issue de cette réunion.
L’année dernière les entreprises pouvaient obligées les salariés à poser une semaine de CP s’il y avait un accord des syndicats desdites entreprises. AG2R n’a passé aucun accord et rien négocié et pourtant il a été demandé de prendre cette semaine en la faisant passé pour une obligation.
Je n’ai pas vu de grosse protestation des syndicats, ni même de communication pour informer le personnel que ce n’était pas obligatoire. En sera-t-il de même cette année si la situation se reproduit ?
Vos informations sont inexactes : la direction ne pouvait pas et n’a pas imposé aux salariés de prendre des CP en 2020 dans le cadre de la crise sanitaire. Les salariés étaient “invités” à le faire. Par contre, comme elle en avait le droit,la direction du groupe a imposé aux salariés en activité partielle de poser entre 3 et 8 jours de RTT ou de CET en fonction de leur taux d’activité. Comme l’y autorise la loi, la direction a décidé d’appliquer ces mesures sans accord et sans discussion avec les organisations syndicales.
Quant au manque de réactions des organisations syndicales, là encore vos informations sont fausses. Les organisations syndicales ont protesté avec force, mais la direction est passée en force.
Vous pouvez lire l’article de notre site internet paru à l’époque : https://cfdt-ag2r.com/crise-sanitaire-la-direction-ag2r-la-mondiale-passe-en-force/
Euh…. Bah non, vous pensez vraiment que les responsables ont dit dans leurs services / équipes que la prise de congés étaient facultatives et au bon vouloir de chacun ? Que les responsables allaient se mettre à dos leur N+1 etc. ? C’est une blague ? Vous-mêmes vous écrivez “invités” entre guillemets donc vous savez ce qu’il en est ?!! Ne me dites pas que c’est inexacte. Pas besoin que la Direction emploie le mot obligatoire pour que ça le soit dans les faits ou que le message passé par la hiérarchie fasse comprendre en filigrane que oui les salariés DOIVENT prendre ces jours.
De plus : faire un article sur un site c’est bien beau, mais quel syndicat a utilisé ses élus pour communiquer aux plus grand nombre de salariés que la prise de jour n’était pas une obligation en l’absence d’accord entre Direction et syndicats ? Aucun. (je parle pas de mail général mais à de petits groupes, faire du bouche à oreille etc et AVANT que les gens aient posés leur jour)
Ca c’est comme les Directions qui refusent d’office la 2ème journée de TLT alors que les salariés y ont droit en vertu de l’accord signé. C’est juste que des Directeurs sont contre le TLT. Y’a les textes signés et la réalité du terrain. Entre les 2, il y a un fossé. La loi et l’esprit de la loi, esprit qui est dévoyé selon les sujes par la RH ou la hiérarchie. Dans tous les cas ce sont les mêmes qui se font avoir à tous les coups….
Les syndicats soulèveront-ils les problèmes que peuvent l’impréparation et l’absence d’anticipation de la Direction pour les salariés : le protocole entreprise prenait fin le 15/01, la Direction a attendu le 15 pour communiquer la suite aux salariés.
La Direction parle régulièrement de l’équilibre vie perso / pro et comme toujours elle prouve que ce n’est que de l’esbrouffe. Quid des contraintes liés au couvre-feu ? Quid des salariés qui souhaiteraient revenir 1 j / semaine sur site mais en habitant très loin ne peuvent le faire en respectant le couvre-feu et les plages fixes ? Quid des salariés avec enfants (notamment les mères célibataires) qui doivent attendre le 15/01 pour potentiellement contacter la nounou, la crèche, la famille pour essayer de s’organiser pour la garde des enfants étant donné que la Direction attend la toute dernière minute pour bricoler un truc vite fait ?
” notre demande de suppression de ces plages sera examinée lors d’une réunion exceptionnelle de la CSSCT du CSE vendredi 22.”
Un retour svp sur ce point ?
Organisation pour les semaines, mois à venir ?
Les frais supplémentaires de ce travail permanent à la maison un retour aussi ?
En gros, comment défendez vous les intérêts des salariés . Merci de vos précisions .
Un article a été publié le 26 janvier.
Concernant le télétravail et la prise en charge des frais, la réunion de négociations aura lieu le 4 février.