Le gouvernement vient de l’annoncer, son projet de loi intègre un recul de l’âge de la retraite. Pour la CFDT, c’est non ! Cette mesure est brutale et profondément injuste.
Elle va contraindre des millions de personnes à travailler plus, sans gagner plus. Ce sont les salariés qui ont commencé à travailler tôt et/ou qui ont souvent des carrières modestes qui vont payer le prix de cette réforme. Pire, il n’y a pas de problème dramatique de financement de notre système de retraites qui justifie une telle mesure.
Concrètement, cela signifie :
Né·es en 1961 > 3 mois de travail en + pour rien !
Né·es entre 1962 et 67 > de 6 à 21 mois en + pour rien !
Né·es en 1968 et plus > 2 ans de travail en + pour rien !
COMMUNIQUÉ INTERSYNDICAL
RETRAITES : PREMIÈRE JOURNÉE DE MOBILISATION LE 19 JANVIER
Publié le 10/01/2023
Par CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU
La Première Ministre a annoncé ce 10 janvier 2023 le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans avec une accélération de l’augmentation de la durée de cotisation.
Cette réforme va frapper de plein fouet l’ensemble des travailleurs et travailleuses, et plus particulièrement celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires, dont l’espérance de vie est inférieure au reste de la population, et celles et ceux dont la pénibilité des métiers n’est pas reconnue. Elle va aggraver la précarité de celles et ceux n’étant déjà plus en emploi avant leur retraite, et renforcer les inégalités femmes-hommes.
Le système de retraites par répartition n’est pas en danger, rien ne justifie une réforme aussi brutale. Attachées à un meilleur partage des richesses, les organisations syndicales n’ont eu de cesse pendant la concertation avec le Gouvernement de proposer d’autres solutions de financement, à commencer par l’amélioration de l’emploi des seniors. Jamais le gouvernement, arc-bouté sur son projet, ne les a étudiées sérieusement.
Suite à l’annonce de la réforme gouvernementale, toutes les organisations syndicales se sont immédiatement réunies pour construire une réponse commune de mobilisation interprofessionnelle. Celle-ci prendra la forme d’une première journée de grèves et de manifestations le 19 janvier 2023.
Parce qu’elles représentent l’ensemble des travailleurs et des travailleuses, demandeurs et demandeuses d’emploi, et retraité.es, c’est cette date syndicale qui donne le départ d’une puissante mobilisation sur les retraites dans la durée.
Elles décident d’ores et déjà de se réunir le 19 janvier au soir avec les organisations de jeunesse pour prolonger le mouvement de mobilisation et convenir d’autres initiatives.
Les organisations syndicales appellent les salarié.es à se mobiliser fortement dès cette première journée dans l’ensemble du territoire et à participer aux différentes initiatives organisées en intersyndicale.
Bonjour, je souhaite faire grève le 19 janvier, ainsi que d’autres collègues syndiqués ou non, et nous souhaiterions connaître les modalités de prévenance de notre hiérarchie et ce qui est prévu. Car pour le moment, si nous connaissons la date, nous ne connaissons pas l’organisation (si c’est le matin l’après midi, si un rassemblement est prévu en ville ou sur le site d’appartenance). Merci pour votre réponse car aucune information ne nous a été communiquée pour le moment.
Les modalités de prévenance sont simples : la déclaration des secrétaires généraux des confédérations syndicales le 10 janvier tient lieu de préavis. Il n’y a pas, dans le privé, de préavis à déposer.
Pour les modalités de manifestation, il faudra vous rapprocher d’un délégué syndical sur votre établissement, qui aura dû recevoir des informations de son syndicat. Quant aux modalités pratiques de grève pour AG2R, nous avons une réunion intersyndicale demain pour définir une communication commune. Nous serons certainement sur une solution de grève au choix du salarié ; journée, demi-journée, temps de la manifestation… L’essentiel surtout sera de participer aux rassemblements pour être visibles.
Quant à la déclaration de gréviste, vous pouvez informer votre manager en amont (c’est préférable, mais non obligatoire) et la déclaration du temps de grève se fait sur Self RH. Mais sachez qu’en aucun cas il pourra vous être reproché de vous être mis en grève sans avoir prévenu. Le salarié gréviste n’est pas obligé d’informer son employeur de son intention d’exercer son droit de grève. En théorie, le salarié peut se déclarer gréviste une fois de retour au travail, à l’issue de la mobilisation.
Pourriez vous m’indiquer qui met le self RH à jour ? car nous n’avons aucun motif d’absence pour grève sur l’outil, merci.
Effectivement, à l’inverse de ce que nous avions écrit précédemment, la saisie des heures de grève se fait bien sur Self RH, mais par l’assistante de direction. En effet, le motif “grève” n’est pas accessible directement par le salarié. Les grévistes doivent donc indiquer à l’assistante de direction (ou la correspondante RH de leur site) le nombre d’heures de grève à décompter. Mais cela ne change pas un principe intangible : la déclaration de grève n’a pas a être faite en amont. Il est préférable que le salarié informe son responsable hiérarchique pour des raisons d’organisation de service, mais cela n’est en aucun cas une obligation. Le salarié peut tout à fait se déclarer gréviste à son retour à son poste de travail. Ces dispositions sont très claires dans la réglementation. Une interprétation inverse par la direction pourrait être considérée comme une atteinte au droit de grève.