Vous pouvez lire ci-dessous une première synthèse des mesures du gouvernement pour réformer les retraites. La CFDT reviendra dans un prochain article sur une lecture critique de ces mesures.
Le premier détail des mesures
1 : Recul de l’âge de la retraite
Principale mesure de ce nouveau système, le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans d’ici à 2030, au lieu de 62 ans actuellement. L’âge légal sera progressivement relevé au rythme de trois mois par an à partir du 1er septembre. Il sera donc fixé à 63 ans et 3 mois en 2027 à la fin du quinquennat, puis atteindra la cible de 64 ans en 2030.
Pour constater l’impact de la réforme sur votre situation, le groupement d’intérêt public Info Retraite a mis en ligne dans la soirée un simulateur
suisjeconcerne.info-retraite.fr
détaillant ce qui change et ce qui ne change pas.
2 : L’allongement de la durée de cotisation avancé à 2027
Le gouvernement a décidé d’une double peine : l’allongement de la durée de cotisation, qui interviendra plus rapidement que prévu.
Alors que la loi Touraine de 2014 prévoyait d’atteindre quarante-trois annuités pour les personnes nées en 1973 et après, le gouvernement veut accélérer ce calendrier. Il faudra avoir cotisé quarante-trois ans dès 2027 au lieu de 2035 pour obtenir une pension de retraite à taux plein.
3 : Fin des régimes spéciaux
Ce nouveau système actera par ailleurs « l’extinction des principaux régimes spéciaux ». Par exemple, « les nouveaux embauchés à la RATP, dans la branche industries électriques et gazières et à la Banque de France » seront affiliés au régime général pour la retraite, a précisé l’exécutif dans un dossier de presse diffusé avant la prise de parole d’Elisabeth Borne.
4 : Revalorisation des « petites pensions »
Le minimum de pension sera relevé à 85 % du smic net, « soit près de 1 200 euros par mois dès cette année », pour les futurs retraités ayant une carrière complète, a annoncé mardi Mme Borne. Cela concernerait non seulement les futurs retraités, mais aussi ceux d’aujourd’hui (information à vérifier).
5 : Dispositif « carrières longues »
Un dispositif « carrières longues » sera préservé.
L’âge de départ restera à 58 ans « pour ceux qui ont commencé à travailler très tôt avant 16 ans », en particulier les apprentis, à 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler entre 16 et 18 ans, et à 62 ans pour ceux qui ont commencé leur carrière professionnelle avant 20 ans, a précisé la première ministre mardi.
5 : Faciliter le travail des seniors
Pour favoriser le maintien au travail des seniors, le gouvernement veut créer un « index seniors ». « Nous sommes l’un des pays d’Europe où la part des personnes de 60 à 64 ans qui travaille est la plus faible, affirme Mme Borne. Un index sera créé sur la place des salariés en fin de carrière. Cet index sera simple, il sera public, il permettra de valoriser les bonnes pratiques et de dénoncer les mauvaises. Le construire sera obligatoire pour les entreprises de plus de 1 000 salariés dès cette année et en 2024 pour celles de plus de 300 salariés. »
Le gouvernement veut aussi « donner plus de souplesse à la transition entre l’activité et la retraite ». « Nous allons donc assouplir le dispositif de retraite progressive pour les salariés et l’étendre à la fonction publique. Nous permettrons ainsi à ceux qui le souhaitent de passer à temps partiel deux ans avant l’âge légal de départ en liquidant une partie de leur retraite. Nous allons aussi rendre le cumul emploi-retraite plus simple et créateur de droits nouveaux », a déclaré Elisabeth Borne.
6 : Prendre en compte la pénibilité du travail
Concernant le facteur pénibilité, les trois critères abandonnés en 2017 (port de charges lourdes, postures pénibles et vibrations mécaniques) devraient être réintégrés, sous réserve d’un examen médical que les syndicats refusent. Le ministre du travail, Olivier Dussopt, a annoncé la mise en place d’un fonds de « prévention de l’usure professionnelle », qui sera « doté de 1 milliard d’euros » durant le quinquennat.
7 : Les congés parentaux comptabilisés
Mettant en avant un système « plus juste pour les femmes », Mme Borne a déclaré que les périodes de congés parentaux seraient désormais prises en compte. Un « dispositif de départ anticipé à 62 ans », pour les personnes en situation d’invalidité, d’incapacité ou d’inaptitude sera par ailleurs mis en place. « Cela représente 100 000 personnes par an », a affirmé la cheffe du gouvernement. Les années passées en tant qu’aidant auprès d’un proche seront désormais comptabilisées.
Si en plus d’ici la retraite les augmentations collectives ne prennent même pas en charge à minima l’inflation comment pouvoir en restant dans le groupe améliorer son pouvoir d’achat ? Il ne se fait que de se dégrader et le 2nd round des NAO ce matin ne va pas rattraper les coups de buttoir inflationnistes de 2021, 2022, 2023 voir 2024 🙂
#grève #quietquitting #stopàlachaise
Fin des régimes spéciauxTout le monde prend l’exemple de la RATP mais pas celui de la SNCF. Bizarre.
Par ailleurs parler de “fin des régimes spéciaux” c’est une blague : Ca concernera les futurs embauchés, donc des régimes spéciaux y’en a encore pour 40 ans. Et toujours le privé et contribuable qui serviront de vâches à lait pour eux !
Et que deviennent les salariés partis dans le cadre du Congé de fin de carrière ?
Sauf erreur de ma part, l’AG2R ne reprendra pas ses salariés qui vont se retrouver sans ressources ? A commencer par notre entreprise mais nous ne sommes pas les seuls à avoir des aménagements de fin de carrière…
Oui important de savoir !
Oui beaucoup d entreprises ont signé des accords sur 2 ans de fin de carriere anticipée…