Le 3 décembre, la commission CSSCT du CSE s’est réunie avec la direction pour discuter du protocole sanitaire du groupe. Les propositions d’amélioration des élus ont été refusées pour l’instant par la direction, malgré les arguments avancés et la forte demande des salariés.
En début de réunion, les élus ont fait la déclaration suivante :
La CSSCT rappelle que l’employeur a l’obligation de veiller à la santé des salariés et engage sa responsabilité civile et pénale. Les propositions de la CSSCT répondent à minima à cette obligation et mettent l’employeur face à ses responsabilités
Au regard de l’évolution de la crise sanitaire, les élus CSSCT demandent :
· La possibilité d’avoir une journée supplémentaire de travail à distance au-delà des jours prévus de l’accord de télétravail sur la base du volontariat.
· En cas de cluster les élus souhaitent que l’ensemble des salariés du service soient mis en isolement et que les Rprox soient informés le plus rapidement possible.
· L’attribution d’un titre restaurant par jour de travail pour l’ensemble des salariés qui n’utilisent pas le RIE.
· L’abandon des plages fixes pour les salariés se rendant sur site.
Télétravail.
La demande d’un jour supplémentaire de travail à distance permettrait pour les élus :
- d’alléger les fréquentations des RIE
- de réduire l’occupation des locaux, notamment dans les open space
- de limiter les temps de transports collectifs.
La direction ne veut pas aller vers un troisième jour actuellement. Elle ne ferme pas pour autant la porte à cette solution et pourra l’adopter si la crise sanitaire le justifie.
L’argument principal avancé par la DRH pour refuser le troisième jour de travail à distance : les difficultés à faire revenir les collaborateurs sur site constatées après les précédents confinements.
Pour la CFDT, la direction fait un parallèle avec une situation complètement différente. En effet, lors des confinements, 5 jours de télétravail étaient imposés, alors que la demande actuelle des organisations syndicales permet la présence de deux jours sur site.
La solution choisie par la direction est de ré équilibrer les jours de télétravail sur la semaine en demandant aux salariés de changer leurs jours télétravail pour les mardi et jeudi, de passer à deux jours de télétravail pour ceux qui ne le pratiquent qu’une journée, d’être au moins à une journée en télétravail pour ceux qui ne le pratique pas. L’objectif est de diminuer les pics d’affluence dans les RIE, notamment les mardi et jeudi.
Quel sera le comportement du management si un refus de bouger une journée de télétravail apparait ou si un salarié refuse de se mettre en télétravail ?
La CFDT a pointé la mise en porte à faux des managers avec des consignes peu claires, d’autant que la contrainte de changement de jour de télétravail n’est pas prévue dans l’accord, sauf avec un délai de prévenance.
Pour la direction, si solution d’étalement des jours de télétravail sur la base du volontariat ne fonctionne pas, des obligations coercitives seront mises en place.
La direction n’exclue pas aussi le retour de l’application des jauges d’occupation et l’utilisation de l’outil PARC pour contrôler les taux d’occupation sur site.
Interprétation du protocole sanitaire avec le travail à distance :
- tous les salariés peuvent bénéficier de deux jours, même pour les métiers qui ne peuvent bénéficier que d’une journée actuellement ? La DRH se retranche derrière des décisions des directions métier.
Par exemple, les conseillers du marché des particuliers qui ne peuvent bénéficier que d’une journée de télétravail, ne peuvent pas accéder à deux jours dans le cadre du protocole sanitaire, car la direction commerciale en a décidé autrement.
Restauration.
Autre solution en cours de déploiement : l’extension des services RIE avec des repas à emporter.
La CFDT a soulevé la problématique des repas sur les postes de travail où les règles de distanciation de 2 mètres applicables durant les repas ne peuvent pas être respectées.
La direction affirme être consciente de la problématique et travaille sur des solutions alternatives comme l’ouverture de salles de réunion pour les repas.
Les élus ont demandé l’attribution d’un titre restaurant par jour de travail pour l’ensemble des salariés qui n’utilisent pas le RIE.
La direction a refusé cette proposition.
Pour les élus cette position est incohérente avec les consignes données de favoriser les repas sur le poste de travail et pénalise les salariés qui ne veulent pas ou ne peuvent pas accéder au RIE.
Abandon des plages fixes.
Les élus ont demandé l’abandon des plages fixes pour élargir les créneaux horaires de repas et alléger la fréquentation des RIE. Cette solution permettrait aussi aux salariés d’adapter leurs heures d’arrivée et de départ du bureau en fonction de l’affluence dans les transports en commun.
La direction n’est pas opposée par principe à cette solution et arrêtera sa position prochainement.
Procédure en cas de cluster.
Rappelons qu’un cluster apparait lorsque trois personnes sont atteintes par le virus. Des cluster à Esvres, Lyon, Levallois … existent aujourd’hui.
Lorsque le cluster est constaté. La direction applique la procédure suivante :
- les salariés infectés doivent quitter l’entreprise
- recherche des cas contact
- information ARS, de la DRS, médecine du travail
- information des IRP
- actualisation de la DUERP
- désinfection des locaux
La COVID n’étant pas dans la liste des maladies à déclarer obligatoirement à l’employeur, il est de la responsabilité du salarié de signaler s’il est positif à un test. Si le télétravail n’est pas possible, le salarié doit se déclarer sur le site de l’Assurance maladie pour bénéficier d’un arrêt de travail.
Procédure pour les salariés vulnérables.
La DRH traite les dossiers au cas par cas.
La suite…
Lundi prochain, un nouveau conseil de défense gouvernemental doit se réunir. En fonction des décisions prises, il est possible que la CSSCT soit de nouveau réunie pour adapter le protocole sanitaire du groupe dans les jours qui suivront.
merci pour votre travail, votre article est complet et montre bien que la direction est fermée à toutes les propositions de bon sens qui visent à protéger tous les collaborateurs.
Voilà un constat malheureusement sans surprise. La santé des salariés, oui mais il ne faut surtout pas leur donner des idées libertaires au sein du Groupe !
Quel choc de lire cet article, alors que l’on nous impose des restrictions budgétaires et que l’on ne peut que constater le “non port du masque”. C’est totalement inadmissible et irresponsable.
https://ag2rlm.sharepoint.com/sites/Declics/proximite/Pages/evenement-IDF.aspx
Non télétravailleur, mon responsable m’a demandé de travailler à domicile ? Quelle compensation ? Droit à un titre restaurant comme précédemment ? Comment est-ce enregistré puisque l’on ne se signale pas dans PARC ?
Normalement, vos jours de télétravail devront être enregistrés dans Self RH. Et de ce fait, vous devriez obtenir un titre restaurant pour chaque jour de télétravail.
Merci pour ce compte rendu quasi en Live . La CGT en a rêvé, la CFDT l’a réalisé 🙂
On note que le bons sens a quitté nos dirigeants et qu’un cadre contraignant doit en permanence ” remettre les salariés ” dans le droit chemin .
L’annonce de Lundi des nouvelles mesures va très certainement imposer à remettre un peu de logique dans l’organisation actuelle et les choix effectués par le groupe .
La direction l’a revé, Jules le fait! Opposer les organisations syndicales sur une commission CSSCT qui a pour but de protéger les salariés. A la base, rappelez vous cher Jules, l’adversaire c’est la direction!
vu la situation sanitaire qui s aggrave de jour en jour, la direction de l entreprise a encore perdu l occasion de permettre à ses salariés d améliorer leur bien être au travail , surtout que le 1er ministre va parler lundi prochain et certainement annoncer de nouvelles mesures de restriction pour éviter de gâcher les vacances de NOEL 2021.
On aurait pu espérer qu’à l’approche de Noël la Direction aurait fait preuve de plus de bienveillance envers les salariés.
Merci pour ce compte-rendu complet et diffusé pratiquement en direct. que dire de plus pas grand chose. Nous allons donc attendre d étre tous contaminés et seront tous en arret de travail car vu l’évolution et la transformation de ce satané virus et pas la possibilité d’obtenir plus c’est ce qui nous attend.
Encore une fois, la direction reste sur des positions dogmatiques, quitte à mettre en danger la santé des salariés. C’est regrettable, mais après presque 2 années de COVID, on a bien compris que seuls l’archaïsme du style de management et les économies à réaliser semblent primer sur tout le reste.
Et bien je pense que le mot “bienveillance” n’est pas dans leurs language- quoi ? Ils veulent travailler dans de bonne condition ? – nous avons une direction et DRH qui n’en n’a que faire de notre santé nous sommes remplaçable- on ne demande pas la lune juste une journée de plus en télétravail- Pardon NOUS les petits ont prends les transports – RER A bondé suite accident de voyageurs train bonder collé serré – arrêtons d’être pris pour des c…. Avec un C majuscule.
que va decider la direction suite aux annonces du 1er ministre qui recommande maintenant 3 jours de TT ?
La direction n a pas mesuré à sa juste valeur l inquiétude grandissante des salariés qui vivent surtout dans les métropoles
Le 1er ministre recommande 3 jours pour la fonction publique. Nous concernant , il a indiqué ” 2 à 3 jours ” . Donc la direction ne va vraisemblablement rien décider de plus qu’actuellement . D’autant plus qu’elle se fiche comme d’une guigne de l’inquiétude des salariés, voire même de la protection de leur santé….
Encore une fois, tout va dans le sens de la Direction mais rien dans le sens des salariés…”Dialogue social”, vous avez dit ?
MMH vient de donner la possibilité de télétravailler un 3ème jour compte tenu du contexte sanitaire
MMH vient d’octroyer une prime Macron à hauteur de 1000 euros
MMH vient de distribuer une prime “inflation” de 100 euros
MMH indemnises ses salariés en télétravail à hauteur de 20 euros par mois depuis plus de deux ans
QUE FAIT L’AG2R ?