NAO , un léger frémissement…

Mais toujours pas de quoi faire bouillir la marmite… La réunion de NAO du 11 janvier a permis à la direction de faire de nouvelles propositions. Si les organisations syndicales ont noté une amélioration, le compte n’y est pas encore.

Les organisations syndicales ont fait part de leur revendication commune :

Une augmentation générale des salaires de 1500 euros annuels pour tous (ce qui équivaut à une augmentation de 125 euros mensuelle, ramenée à 12 mois).

La direction a refusé cette proposition en argumentant que cette dernière consommerait tout le budget des NAO et ne permettrait pas de garantir une enveloppe pour les augmentations individuelles.

La direction a formulé de nouvelles propositions :

• Un budget global qui passerait de 4,1% de la masse salariale à 4,4%.
• Une enveloppe d’augmentation individuelle qui serait de 0,82% de la masse salariale
• Une enveloppe d’augmentation collective qui serait de 0,93% de la masse salariale.

Nous pouvons d’ores et déjà constater que la direction a décidé d’augmenter l’enveloppe globale, alors qu’elle était arcboutée sur son budget initial lors de la première réunion.

Autre motif de satisfaction, elle a, en partie, compris l’intention des organisations syndicales qui revendiquaient des augmentations en euros d’une part, et qui réclamaient des augmentations pour tous d’autre part.

En effet, elle a introduit une notion d’augmentation minimale pour les plus bas salaires d’une part, et elle a ouvert le bénéfice des augmentations à deux nouvelles tranches de salaire d’autre part.

L’enveloppe des augmentations collectives se décomposerait ainsi :

A noter : les tranches de salaire choisies par la direction correspondent au salaire brut, y compris ancienneté. A l’inverse, les augmentations collectives proposées s’appliquent sur le salaire de base, sans ancienneté.

Si nous avons noté une inflexion dans les propositions de la direction, l’ensemble des organisations syndicales a cependant conclu que le chemin était encore long avant d’aboutir à un accord pouvant être signé. En effet :

• Même si nous passons de 78% à 85% des salariés concernés par les augmentations collectives, un certain nombre reste exclu, notamment du fait de l’ancienneté requise de 18 mois.
• Même si un rééquilibrage a été effectué, l’enveloppe des augmentations individuelles reste à un niveau presque équivalent à celle des augmentations pour tous (1,8€m€ vs 2,1m€).
• L’enveloppe la plus importante reste celle de la prime exceptionnelle qui s’élève à 2,5m€. Or, cette prime est un élément de rémunération qui n’est pas récurent.
• Les simulations de la direction prennent en compte une possible augmentation de la RMMG 1A au niveau de la branche, ce qui entrainerait une hausse équivalente automatique de la prime d’ancienneté. Or, aucune organisation syndicale n’a signé l’accord de branche et la direction ne veut pas garantir que cette enveloppe non utilisée, de plus de 1,9m€, sera reversée dans les augmentations collectives.
  • ET SURTOUT, les organisations syndicales jugent que le budget est encore insuffisant pour maintenir le pouvoir d’achat des salariés, tout au moins en partie.
    La proposition des organisations syndicales d’une revalorisation unique de 1500 euros annuels, permettrait d’atteindre :
    • Un taux de 6% à 4,5% de revalorisation salariale pour la classe 2,
  • • De 5 à 3,6% pour les classes 3 et 4,
  • • Et de 4 à 1,6% pour les classes supérieures.
    • Compte tenu d’une inflation à plus de 6%, la revendication n’est-elle pas mesurée et responsable ?

Une autre réunion de négociation serait prévue le 16 janvier (à confirmer), avec, nous l’espérons, de nouvelles propositions positives de la direction.