La démocratie en déclin : un constat alarmant pour 2024

En 2024, le monde démocratique fait face à des défis sans précédent. Alors que près de la moitié des adultes de la planète ont été appelés aux urnes cette année, le principe démocratique semble paradoxalement en recul. Ce phénomène, observé depuis plusieurs années, soulève des inquiétudes quant à l’avenir des systèmes politiques basés sur la représentation populaire.

Selon les experts, la démocratie régresse tant en nombre de pays la pratiquant qu’en qualité dans les territoires où elle est déjà établie. Les chiffres sont éloquents : si en 2000, 54% de la population mondiale vivait sous un régime démocratique, ce pourcentage est tombé à 32% en 2019. Cette baisse significative s’explique en partie par le déclassement de certains pays, notamment l’Inde, aujourd’hui le pays le plus peuplé de la planète.

Le phénomène de “démocrature”, ou démocratie illibérale, gagne du terrain. Des figures comme Viktor Orban en Hongrie incarnent cette régression démocratique, où les élections subsistent mais les libertés fondamentales sont restreintes. L’élection américaine de novembre 2024 marque un tournant avec les États-Unis, considérés comme la plus puissante des démocraties libérales, qui vient de succomber à cette tendance.

Plusieurs facteurs contribuent à cette érosion démocratique. La montée des populismes, la défiance généralisée envers les institutions, et la complexification des enjeux sociétaux jouent un rôle majeur. L’environnement numérique pose également de nouveaux défis, avec la prolifération des fausses informations et la manipulation de l’opinion publique, notamment via l’intelligence artificielle.

Paradoxalement, malgré ce déclin apparent, la démocratie conserve un pouvoir d’attraction. Les mouvements migratoires vers l’Occident témoignent de l’attrait persistant pour les valeurs de liberté et de prospérité associées aux démocraties libérales. De plus, même les régimes autoritaires se sentent obligés d’organiser des élections, bien que souvent de façade, soulignant ainsi la légitimité que confère encore le processus démocratique.

Face à ces défis, les démocraties doivent se réinventer. L’engagement citoyen, la transparence des institutions et l’adaptation aux nouvelles réalités technologiques et sociales apparaissent comme des pistes essentielles pour revitaliser le modèle démocratique. Les années qui viennent avec leurs échéances électorales, seront cruciales pour évaluer la résilience et la capacité d’adaptation des systèmes démocratiques face aux pressions croissantes qu’ils subissent.

Pour la CFDT, il y a urgence à reconstruire le modèle économique et social, dont les dérives produisent ces inquiétudes. Il faut répondre par plus d’égalité et par plus de justice sociale et fiscale.

Ne pas le faire, c’est se tromper de sujet et courir à la catastrophe : si l’Union européenne ne relève pas les défis qui nous font face, la vague d’extrême droite sera difficile voire impossible à stopper. On voit bien d’ailleurs que le pouvoir d’achat, qui est une priorité pour les Européens, a aussi été au cœur de la campagne électorale américaine. Et peu importe, d’ailleurs, que Trump et ses homologues de l’extrême droite européenne n’aient aucune solution, il leur suffit de désigner des boucs émissaires.

L’Union européenne doit enfin profiter de l’élection américaine pour se positionner comme la grande puissance qu’elle est. Elle ne peut plus compter que sur elle-même. Dans le cas contraire, elle se mettra hors-jeu. La Russie, la Chine et maintenant les États-Unis nous regardent avec condescendance. Il faut donc se mettre d’accord sur une politique industrielle commune, sur des investissements ambitieux dans les transitions écologique et numérique. Tout cela, l’Union européenne doit le faire en tenant compte des inquiétudes et intérêts des citoyens européens.

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Anonyme
Anonyme
18 jours il y a

Une nouvelle fois, vous depassez votre role… Et vous ciblez uniquement l’extreme droite, oubliant au passage vos amis LFI…

Les peuples veulent juste etre respectes et ne plus etre dilues dans des valeurs qu on essaye de leur imposer.

Rien d etonnant final

Anonyme
Anonyme
Réponse à  Anonyme
15 jours il y a

relisez bien l’article et donnez un exemple de pays gouverné par un régime communiste qui utilise des moyens du type populiste ? A ce jour LFI – je suis très loin de partager leur vision sur beaucoup de sujet – n’a jamais appelé à établir un régime comme en Chine, Cuba ou Venezuela. Par contre, LFI comme l’ensemble des partis politiques – exceptés ceux de l’extrême droite encore eux – acceptent l’idée de travailler avec les corps intermédiaires; dont les syndicats; pour permettre au monde du travail d’obtenir des droits nouveaux.

Non non non et non
Non non non et non
11 jours il y a

Comme dit dans le commentaire précèdent ce type de publication n’a pas lieu d’être sur 1 site syndical votre raison d’être et la défense des salariés et pas les positions politiques. Je tiens quand même à vous rappeler que D. Trump a été élu démocratiquement par les américains car il a présenté 1 programme de campagne (qui plaise ou non) et qu’ en face de lui on a quelqu’un qui n’avait 0 programme à part faire des blagues en meeting et dire que Trump c’était pas bien avec le soutien des stars. Les gens en ont marre des leçons de morales et il est vrai que taper toujours sur l’extrême droite sans jamais rien dire sur l’extrême gauche (et oui car en ce moment le parti le plus dangereux pour la France est bien la LFI qui se rapproche dangereusement du fascisme… oui oui je vous laisse revoir la définition de ce mot et vous verrez que LFI et ce qui s’en rapproche le plus) peut poser questions quand à votre orientation politique car l’un comme l’autre les 2 extrêmes seraient assez désastreux pour la France.