Le 12 décembre la commission CSSCT du CSE s’est réunie pour discuter de l’impact des éventuelles coupures d’électricité sur l’activité du groupe et sur la vie professionnelle des salariés. Contexte et détails des mesures envisagées.
Synthèse de la situation.
En janvier notamment, des coupures d’électricité pourraient se produire en France.
Les coupures seraient possibles sur des tranches horaires 8h-13h et 18h-20h, sur une durée de deux heures seulement. Les alertes se feraient par zones géographiques.
Définition des coupures d’électricité :
Organisées : elles sont planifiées et mises en œuvre en dernier recours, lorsque tous les leviers disponibles ont été activés et que les économies d’électricité sont insuffisantes.
Localisées : elles sont ciblées par zone géographique de 2 000 clients en moyenne (foyers et professionnels) alimentés par une même Iigne électrique. Cela correspond à un quartier en ville et jusqu’à plusieurs communes en milieu rural. Plusieurs lignes électriques, réparties sur le territoire, sont concernées simultanément. Elles ne concernent donc pas toute la population.
Temporaires : elles durent 2h pour les consommateurs concernés et sont limitées au strict nécessaire afin de limiter la gêne occasionnée.
Impacts pour le groupe.
Dans le plan de continuité d’activité, l’objectif de la direction est de maintenir les activités critiques du groupe et prendre des dispositions pour ne pas détériorer les conditions de travail des salariés.
La remise sous tension du réseau nécessitera un délai de remise en route des installations des sites par la DIMEX (environ une heure), notamment pour redémarrer proprement l’informatique et pour garantir la sécurité des salariés.
Les data centers informatiques du groupe sont externalisés et ont 6 jours d’autonomie sans électricité.
Les mesures envisagées
Trois cas de figures sont possibles :
- Alerte de forte tension sur le réseau.
- Coupure programmée.
- Coupure non programmée.
6 types de mesures sont envisagées :
- Alerte rouge de coupure à J-3. Par anticipation, les sites seront prévenus comme pouvant être fermés.
- Coupure programmée : coupure inférieure à 45 minutes, maintien de l’activité en mode dégradé. Supérieure à 45 minutes, demi-journée de fermeture (les salariés éligibles devront se mettre en télétravail pour la journée, les salariés non éligibles au télétravail devront se rendre sur site aprè la coupure).
- Coupure inopinée : coupure inférieure à 45 minutes, maintien de l’activité en mode dégradé. Supérieure à 45 minutes, évacuation du site. Pour les activités non réalisables à distance, retour au domicile avec maintien de salaire.
- Coupure au domicile du collaborateur programmée : si télétravail pas possible, retour sur site
- Domicile, coupure inopinée plus de 45 minutes : le salarié doit prendre contact avec son manager pour évaluer la situation.
- Coupure de gaz (coupure de 3 jours). Les sites du groupe ne seraient pas concernés, grâce pour les sites alimentés en gaz aux groupe électrogènes (Chartres par exemple).
Mise en œuvre du télétravail.
Le principe premier est de déplacer les jours de télétravail. Des jours de télétravail supplémentaires seront ajoutés dans un second temps seulement.
Pour les salariés qui ne peuvent pas télétravailler : si possible, maintien de l’activité sur site, sinon retour au domicile avec maintien de la rémunération.
Fermeture des écoles.
La circulaire ministérielle prévoit que « les écoles se situant dans un secteur concerné par un délestage le matin n’accueilleront pas les enfants pour l’ensemble de la demi-journée. Une restauration adaptée à l’heure du déjeuner dans les écoles et établissements délestés demeure un objectif. Un travail local doit être mené avec les collectivités locales pour adapter les transports scolaires à ces situation ».
La direction du groupe n’a pas prévu de dispositions particulières pour gérer ces situations, hormis la pose de congé ou de RTT par les salariés.
En revanche, la DRH sensibilisera les managers sur la souplesse à adopter pour accorder les congés en dehors des délais de prévenance et/ou pour autoriser la prise de crédits d’heures.
Moyens de prévenance
Intranet, via tel (SMS), manager… les moyens seront adaptés.
“Domicile, coupure inopinée plus de 45 minutes : le salarié doit prendre contact avec son manager pour évaluer la situation.”
==> Pas de courant = pas de réseau internet, pas de réseau mobile. On prévient comment ? en pigeon voyageur ? :-p
“Coupure programmée : coupure inférieure à 45 minutes, maintien de l’activité en mode dégradé. Supérieure à 45 minutes, demi-journée de fermeture.”
==> y’a des gens qui font province-Paris et peu voire pas de trains en heures creuses (la qualité réseau SNCF se dégrade….), que font ces personnes si pas possible de venir sur site l’après-midi ? CP/RTT ou TLT ?
“Coupure inopinée : coupure inférieure à 45 minutes, maintien de l’activité en mode dégradé.”
==> comprendre maintien des salariés qui vont attendre que ça redémarre (toujours pareil, pas d’internet pas de boulot) ?
“Coupure au domicile du collaborateur programmée : si télétravail pas possible, retour sur site”
==> la même, pas d’internet pas de boulot, seule possibilité faire du tri dans ses mails, dossiers sur le PC. Sans internet, on ne peut plus rien faire dans beaucoup de poste. Bref, on baratine et on dit qu’on peut bosser. Quand on met 1h ou plus pour aller bosser aux heures de pointe, faire la même chose en pleine journée, c’est injouable.
Si coupure sur site et que le RIE ne peut pas bosser, qu’est-il prévu pour manger ?
Encore un beau bordel en perspective ! Et géré au bon vouloir des managers ….
Les salariés devront poser des RTT, crédit d’heures ou congés en cas de fermeture des écoles !! Faut-il en déduire que la pose de télétravail occasionnel sera refusée ?
Effectivement, cette possibilité n’a pas été évoquée par la DRH. En revanche, la DRH a insisté sur la nécessité pour les managers de faire preuve de souplesse. Si un salarié ne peut pas poser de RTT, de CP ou n’a pas de crédit d’heures, qui sont les solutions prioritaires à choisir, le déplacement d’une journée de télétravail ou la demande d’un télétravail occasionnel sera sans doute possible. Mais aucune règle écrite ne sera publiée, à priori.
L’art de faire du BFM pour ne rien dire … c’est la seule mission restante pour les syndicats . Vous semblez vous battre mais la portée devient de plus en limitée .
Actions coup de point pour 2023 ? Car ne nous leurrons pas, les NAO n’arriveront jamais à rattraper les 8% d’inflation de 2021 et les 11% de 2022 . (et je n’ose penser à 2023 )
Avec de l’électricité on se pèle sur site, je n’ose imaginer avec coupures d’electricité ce que celà donnerait .
Une honte sans nom ces conditions de travail!
Mr Ringaud tout fiers : ” Maintenant nous somme 15000 salariés”.
Même chez l’épicier du coin les conditions de travail ne sont pas aussi exécrables et que dire du RIE où les salariés mangent en doudoune.
Les syndicats bougez-vous! Les salariés ont remonté les problèmes par Gmao on se heurtent à un discours se sont les directives de la direction.
Prenez le relai vu que vous devez représenter le personnel.
PAS D’ARGENT!PAS DE CHAUFFAGE!MEME PAS D’EAU CHAUDE!
ENTREPRISE QUI VISIBLMENT PRENDS SOIN DE NOUS!
Comparer nos conditions de travail à celles des petites, moyennes ou grandes entreprises relevant des branches de la distribution alimentaire dirigées par des multinationales n”est pas exhaustif.
Les syndicats de ces CCN, toujours en sous effectif, comme dans le groupe ALM, sont présents mais n’ont pas à négocier avec le même acteur.
Quoi que…