Les déménagements parisiens et les mouvements de personnel obligent le groupe à ré aménager une partie de ses locaux. Cela se fait parfois sans concertation avec les représentants du personnel et surtout au mépris des conditions de travail des salariés. Pire les règles de sécurité sont parfois oubliées.
L’exemple le plus frappant est l’aménagement des locaux du Boulevard Brune.
En octobre 2020, les représentants de proximité de Brune faisait la déclaration suivante à la direction :
Aujourd’hui vous nous présentez des plans concernant des mouvements de personnels – 87 personnes – sur Brune en vue d’une consultation mais encore une fois, nous n’avons aucune vue globale sur le projet de réaménagement du site de Brune suite à la fermeture annoncée du site de Dolet. Par conséquent, nous considérons que la présentation d’aujourd’hui est prématurée.
Néanmoins, nous restant dans l’attente d’un dossier complet d’informations sur le projet « Réaménagement des locaux de Brune ».
En décembre 2020, les représentants de proximité ont refusé d’être consultés car les documents demandés n’avaient toujours pas été fournis.
Depuis, le directeur du site est aux abonnés absents : aucune réunion, pas de réponse aux mails …
En revanche, les travaux continuent et la DRH considèrent que les représentants de proximité ont été consultés.
Rappelons que fin mai 250 salariés environ des services informatiques de Dolet arriveront sur Brune. Dans quelles conditions ?
On peut aujourd’hui constater que pour certaines directions le groupe a fait appel à un cabinet d’architecte pour aménager les locaux, mais dans le cas des informaticiens, les plans d’aménagement ont été « bricolés » en interne.
Les représentants de proximité ont, par exemple, constaté de visu que les distances de sécurité entre certains bureaux n’étaient pas respectées.
Pourquoi deux poids, deux mesures ?
La qualité de l’étude sur les aménagements dépend-t-elle du nombre de « galons » du responsable du service qui va intégrer les nouveaux locaux ?
Lorsque la crise sanitaire cessera et que les collaborateurs devront retourner sur site après avoir travaillé de longs mois en télétravail, comment réagiront-ils dans ces nouvelles conditions de travail dégradées ?
La CFDT a dénoncé dans un précédent article le scandale des plans de prévention des risques qui n’étaient pas toujours présentés aux représentants du personnel.
Le dossier des aménagements de locaux à Brune confirme l’analyse de la CFDT : les conditions de travail ne sont pas un sujet majeur pour certaines directions locales et les représentants du personnel sont considérés comme une espèce nuisible au bon déroulement des projets de la Direction des Immeubles d’Exploitation.
On vient de mettre des millions dans un nouveau siège et il ne reste plus rien pour les autres salariés, belle anticipation !
Il y a clairement un système de caste entre sites parisiens, être sur Dolet pour la DOSI était déjà un symbole de placardisation. Le top management n’y met jamais les pieds. Surtout ne rien changer et ne pas toucher à l’élite de Paris Bercy, on ne mélange pas les torchons et les serviettes, cachons les à Brune avec un peu de chance ils ne viendront pas au bureau.
Situation souvent constatée. Ne serait-ce pas le signe d’une DRH dépassée par les directions métiers ??? La DRH est censée être le bras droit de la DG pour faire respecter le dialogue social … en local les directions prennent souvent des libertés qui sont dénoncées par les représentants du personnel… souvent sans suite …Ne faudrait-il pas une variable de plus dans la rémunération des directeurs locaux avec le respect du dialogue social? Si les conditions de travail ne les intéressent pas, touchons au porte monnaie…Cela les ferait peut-être bouger…