Un plan pour l’emploi des jeunes

Le Ministère du travail a réuni mardi 21 juillet les organisations syndicales et patronales pour une concertation portant sur la « Mise en oeuvre du Plan Jeunes ».
Présentation des propositions et première analyse de la CFDT.

Le directeur de cabinet de la Ministre du Travail a présenté les propositions du gouvernement pour le plan Jeunes, décliné en trois grands axes :

– Faciliter l’entrée des jeunes dans le monde du travail ;

– Offrir un accompagnement renforcé et personnalisé à un plus grand nombre de jeunes ;

Renforcer l’accès à une formation qualifiante vers les métiers d’avenir.

Pour faciliter l’entrée des jeunes dans le monde du travail, le gouvernement fait le choix de mettre en place une série de plusieurs mesures, qui sera mise à la disposition des acteurs dans les territoires pour permettre de mener une mobilisation ciblée et adaptée aux besoins et à la conjoncture :

– Les mesures pour la relance de l’apprentissage et de l’alternance qui sont en train d’être votées dans le cadre du 3ème projet de loi de finance rectificative (primes pour l’embauche d’un apprenti à destination des entreprises de moins de 250 salariés et primes pour l’embauche d’un jeune en contrat de professionnalisation). Un effort financier conséquent sera fait pour développer l’apprentissage dans la fonction publique. Dans un premier temps au sein de l’éducation nationale ;

– Une compensation de cotisations sociales pour inciter les entreprises à embaucher un jeune de moins de 25 ans dans la période de crise. Cette mesure sera versée sous forme d’une prime tous les trimestres jusqu’à 4000 € pendant au moins un an. Les entreprises pourront y avoir accès pendant 6 mois afin d’inciter une mobilisation rapide et elle serait plafonnée pour des emplois jusqu’à 2 SMIC ;

– La création d’un VTE (Volontariat Territorial en Entreprise) pour un millier de jeunes diplômés dans les métiers de la transition écologique et de la transition numérique dans les PME/TPE ;

– Une augmentation de 100 000 places en Service Civique afin de permettre à un plus grand nombre de jeunes de s’engager sur des missions d’utilité sociale en lien également avec la transition écologique et numérique ;

– La mobilisation d’un plus grand nombre de CIE (Contrats Initiatives Emploi) pour favoriser l’insertion professionnelle des jeunes les plus éloignés de l’emploi ainsi qu’un renforcement des CUI (Contrats Uniques d’Insertion) dans le cadre des PEC (Parcours Emploi Compétences). Le taux de CUI-CIE sera modulé en fonction des besoins et de la situation sur les territoires ;

– Une augmentation de l’enveloppe prévue pour l’Insertion par l’activité économique (IAE) pour mobiliser 100 000 places supplémentaires.

L’accompagnement renforcé et personnalisé passera par un renforcement du PACEA, de la Garantie Jeune et une augmentation de l’enveloppe de l’accompagnement intensif jeune (AIJ) porté par Pôle emploi.

L’accès renforcé à une formation qualifiante devrait passer par :

– Une mobilisation du Plan Investissement Compétences (PIC) à hauteur d’environ 120 000 places supplémentaires. Ces moyens supplémentaires seront orientés vers les métiers d’avenir des secteurs ciblés dans le plan de relance ;

– Une augmentation du nombre de places dans les formations sanitaires et sociales à articuler avec les résultats du Ségur de la santé et la concertation autour des questions d’autonomie ;

– Un financement dédié pour l’offre de formation des 16-18 ans afin de mieux prendre en charge les jeunes décrocheurs ;

– Une mesure pour les décrocheurs de l’enseignement supérieur ;

– Une revalorisation de la rémunération des stagiaires de la formation professionnelle, dont les modalités restent à arbitrer ;

– Une mesure CPF ciblée pour rendre accessible aux jeunes toutes les formations auxquelles ils ont droit quand ils s’orientent vers des métiers en tension et/ou des métiers d’avenir.

La réunion de concertation a permis de travailler sur trois points :

La formalisation de l’engagement des entreprises pour l’emploi des jeunes à partir des différentes mesures inscrites dans le plan ;

Les conditions de l’appropriation des mesures par les acteurs de terrain, les entreprises et les jeunes ;

– La définition des objectifs et du pilotage de ce plan au niveau des territoires.

Deux autres concertations sur la mise en oeuvre du plan Jeunes sont prévues avec les organisations de jeunesse et les associations d’élus de collectivités territoriales.

Pour la CFDT, la crise économique et sociale qui débute exige un plan pour l’emploi des jeunes pour renforcer leur accompagnement et leur permettre de faire face aux conséquences de celle-ci sur leurs parcours. Plusieurs mesures du plan que présentera le gouvernement cette semaine répondent à une grande partie de nos 14 propositions pour l’emploi des jeunes. Pour aider à rendre ce plan effectif, nous veillerons à nous mobiliser dans les entreprises, les administrations et les mobilisations territoriales pour participer à la mise en oeuvre de ces mesures et ne laisser aucun jeune de 16 à 30 ans sans solutions.

Les proposition de la CFDT pour l’emploi des jeunes :

20200722_SG_Inforap58_14_-propositions_-CFDT_-emploi_-des_-jeunes

S’abonner
Notifier de
guest

0 Commentaires
le plus ancien
le plus récent le plus populaire
Inline Feedbacks
View all comments