Un été tempétueux pour AG2R LA MONDIALE…

Durant l’été, les confédérations syndicales CFDT, CGT, CFE-CGC et FO ont interpellé le directeur général d’AG2R LA MONDIALE sur un possible changement de structure du groupe. Fin août, Bruno Angles a répondu aux organisations syndicales. Point sur cette affaire.

Dans un courrier daté du 26 juillet 2023, les n°1 des confédérations de la CFDT, de la CFE-CGC, de la CGT et de FO ont interpellé Bruno Angles sur la construction d’un projet « stratégique de réorganisation de l’entreprise, qui serait de nature à modifier profondément et durablement la gouvernance paritaire du Groupe AG2R La Mondiale, ainsi que sa structure juridique et financière ». Travail qui serait mené sans mandat ni contrôle du conseil d’administration selon « des méthodes témoignant de l’hypertrophie du rôle de la direction générale ».

Ce courrier s’appuie sur des informations recueillies à l’occasion d’un séminaire en date du 22 mai 2023 présentant à la gouvernance paritaire du Groupe la vision de Bruno Angles.

Une réponse a été apportée par le Directeur Général à chaque Secrétaire confédéral fin août et relayée par la presse spécialisée. Dans ce courrier, Bruno Angles nie sa volonté de changer les statuts du GPS au profit d’une société anonyme : « Je précise, à toutes fins utiles et dans les termes les plus clairs, qu’il n’existe aucun projet qui puisse remettre en cause de quelque manière que ce soit la nature paritaire du groupe ou son statut de GPS. Je n’ai personnellement jamais évoqué aucune évolution du Groupe vers un statut de SA ou SAS, ni aucun “rééquilibrage” en faveur d’une “gouvernance économique”.

Il réitère son attachement au paritarisme et indique que toute décision (notamment suite aux pistes de travail du séminaire du mois de mai) relèverait de la souveraineté des instances paritaires.

Alors, “une tempête dans un verre d’eau” ?

Afin de ne pas prendre le risque d’inquiéter faussement les collaborateurs, d’oblitérer les possibilités de dialogue avec la direction et de limiter les possibilités d’action, la CFDT AG2R et LA MONDIALE avait choisi la voie de la mesure, en vérifiant les informations, en étudiant les scénarios possibles et en agissant à bon escient et au bon moment.

D’autres ont opté pour une autre stratégie en “criant au loup”, et en prenant le risque de divulguer des informations dans la presse.

Résultat : une mise en difficulté de l’ensemble du groupe AG2R LA MONDIALE.

On peut se poser une question : à qui profite l’opération ?

Reprenons l’origine de cette affaire. Un courrier a été envoyé personnellement par les secrétaires généraux des confédérations syndicales au Directeur général d’AG2R LA MONDIALE pour lui poser des questions sur son mode de gouvernance et lui rappeler les règles de fonctionnement du paritarisme pour éviter toute dérive. Ce type de démarche est très courante dans beaucoup de grandes entreprises, sans qu’existe tout ce déballage public.

On ne peut que constater que cette affaire a été instrumentalisée. Par des concurrents du groupe en embuscade ? Par des journalistes en mal de buzz ? Par des organisations syndicales voulant jouer sur la peur des salariés pour se faire une audience ?

Pour la CFDT AG2R et LA MONDIALE, le constat est clair : cette affaire est de nature à fragiliser le groupe, et il n’en a pas besoin.

Et maintenant ?

A ce stade, aucune information n’a été divulguée aux représentants du personnel.

Même si les sujets de gouvernance paritaire concernent principalement les administrateurs du groupe, les sections syndicales CFDT AG2R et LA MONDIALE restent actives et vigilantes quant aux impacts que tout projet futur pourrait avoir sur le Groupe et ses salariés.

Mais être vigilant et prudent ne signifie pas pour autant “crier au loup” constamment. Car à force de toujours prétendre que le loup arrive, lorsque celui-ci montrera le bout de son nez, personne ne le croira.

Le collectif CFDT AG2R LA MONDIALE, fort de ses nombreux élus et mandatés, de ses administrateurs, de ses centaines d’adhérents œuvrera dans les mois qui viennent à délivrer aux salariés des informations fiables et à défendre leurs droits.