Télétravail : la direction va expérimenter en gestion

La commission de suivi du télétravail s’est réunie le 6 juillet. Un accord sur le télétravail avait été signé le 8 juillet 2016 par la CFDT, la CGT, l’UNSA et la CGC pour une durée de trois ans. Alors que cet accord concerne principalement l’activité informatique du groupe, la direction veut expérimenter le télétravail en gestion.

L’accord actuel a pour périmètre d’application la DSI (informatique), ainsi que la DPO (organisation).
150 collaborateurs maximum peuvent se porter volontaires sur la durée de l’accord au niveau du Groupe, à raison d’une journée de télétravail par semaine.

Aujourd’hui, on compte 123 collaborateurs en télétravail au sein de la DSI (sur 570 salariés) dont 49 issus de l’ancien GIE SYSTALIANS, et 5 collaborateurs de la DPO.

Par contre, l’accord prévoit aussi une expérimentation sur une direction métier. La Direction de la Retraite complémentaire a été choisie.

Le périmètre retenu sera celui des gestionnaires allocataires, des liquidateurs retraite, éventuellement des conseillers clientèles accueil.
Cette expérimentation concernerait les sites parisiens, Marseille et Chartres, avec un nombre de 30 collaborateurs visés maximum.

Cependant, les activités de la retraite complémentaire nécessitent des applications et logiciels pour lesquels la mise à disposition à distance est complexe. Durant l’été, une étude technique des outils sera menée, notamment avec deux interlocuteurs dédiés au sein de la DRC et au sein de la DSI. Si les tests sont concluants, une communication sera faite auprès de l’ensemble des managers concernés en septembre, pour un début envisagé de l’expérimentation en octobre.

A noter que pour étendre l’expérimentation à un périmètre plus large, c’est-à-dire à plus de salariés ou à d’autres métiers, un nouvel accord sera nécessaire puisque le texte actuel limite le champ à certains métiers et à 150 collaborateurs maximum (30 dans le cadre de l’expérimentation à l’activité retraite).

Le télétravail est un sujet que beaucoup de salariés du groupe suivent de très près. La conciliation vie privée et vie professionnelle, la réduction des temps de transports sont les motivations premières de cet intérêt. Plusieurs études montrent que la société pourrait se diriger dans les années qui viennent vers cette forme de travail.

La CFDT s’est engagée dans les négociations dans le groupe AG2R et a signé un accord. Elle juge que l’extension du télétravail à d’autres métiers répond à une demande des salariés et pourrait se conjuguer avec l’intérêt de l’entreprise.
Cependant, la mise en place du télétravail ne peut se faire sans prendre en compte un certain nombre de difficultés.

Le télétravail exige un bon niveau de confiance entre l’entreprise et le salarié. Conjuguer lien de subordination et autonomie n’est pas facile.
La rentabilité économique du télétravail est très difficile à mesurer pour l’entreprise.
Les liens entre l’amélioration des conditions de travail et la productivité sont, eux aussi, difficiles à évaluer.
Il est nécessaire de maintenir le lien social, c’est pourquoi une limite des journées de télétravail est indispensable.
La mise en place d’une nouvelle organisation de travail dans l’entreprise doit être réfléchie. Sans cette réflexion, les chances de réussite seront faibles.

Et surtout, il est illusoire de penser que le télétravail est adapté à tous les salariés.

C’est pourquoi la CFDT, tout en jugeant positive la mise en place du télétravail dans le groupe, souhaite que son extension, au-delà de l’expérimentation à l’activité retraite, se fasse à travers un nouvel accord collectif plus complet. Cet accord devra être adapté aux réalités de l’entreprise, et aussi garantir les droits et les conditions de travail des salariés qui adopteront le télétravail.

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