Le 8 octobre s’est déroulée la réunion de suivi des contrats santé et prévoyance des salariés. Après la hausse de 16% des cotisations santé au 1er janvier 2024, il s’agissait de déterminer la cotisation 2025.
La prévoyance
Première bonne nouvelle : le régime prévoyance se porte mieux.
Les différents relèvements de cotisations intervenus ont porté leurs fruits : le ratio sinistres/primes estimés pour 2019-2023 serait de 97%.
La politique de renouvellement fixe le cap à 98%.
En conséquence, AG2R P préconise un maintien de taux de cotisations au 01/01/2025
La santé
Seconde bonne nouvelle : les résultats du régime santé s’améliorent également.
C’est là aussi principalement le relèvement des cotisations qui a été le facteur de redressement.
Pour 2025, la cible reste un SP à 98%.
Le SP estimé de 2024 est de 94,9%. L’assureur ajoute une augmentation de la consommation médicale estimée à +7,5% pour 2025.
Pour maintenir un SP à 98%, l’assureur demande une augmentation des cotisations de 3%, à laquelle s’ajoute l’augmentation automatique liée au plafond de la Sécurité Sociale de 1,5%.
Si elle est acceptée, l’augmentation de la cotisation santé serait donc de :
Attention : la cotisation indiquée est la cotisation totale. Compte tenu de la répartition employeur 60% et salarié 40%, l’augmentation de la cotisation salarié sera de 3,76 euros.
Les revendications CFDT
Compte tenu des meilleurs résultats du régime santé, la CFDT a demandé :
- L’instauration d’un fond de réserves des résultats positifs pour gérer les éventuels déficits futurs. En effet, l’excédent pour 2024 se situerait à plus de 600 000 euros.
L’assureur a rejeté la demande en argumentant que sur 3 ans, le déficit était de plus de 400 000 euros et qu’on ne pouvait pas faire supporter à AG2RP que les déficits sans les excédents. - Une amélioration des garanties. En effet, la CFDT juge que l’on ne doit pas se contenter de piloter le régime que sous l’angle des cotisations.
Aussi la CFDT a demandé : - L’ajout des « praticiens » suivants dans le poste médecine douce : étiopathes, homéopathes, naturopathes, reflexologues, ergothérapeutes, pédicure, podologue.
L’assureur a accepté d’étudier le coût de telles options, mais a fait part de sa crainte de l’obligation de majorer les cotisations - La création d’un poste « remboursement des consultations de psychologue » spécifique en dehors du poste médecine douce sur la base de 4x 40€ de remboursement.
L’assureur a décrit un nouveau service « mon soutien psy » qui permet déjà d’avoir accès à des psychologues agréés, avec une partie de remboursement SS et une partie complémentaire.
La CFDT va ré étudier la question.
La CFDT a aussi déploré le manque d’informations fournies aux salariés sur les régimes santé et prévoyance et sur les services associés.
Ainsi, trouver les informations sur le réseau ITELIS et ses avantages, sur la téléconsultation, sur l’assistance, sur le second avis médical relèvent parfois du parcours du combattant.
La direction a accepté d’étudier l’idée d’une newsletter spécifique.
La surcomplémentaire
Enfin, en début de réunion, un débat assez tendu s’est ouvert sur le régime surcomplémentaire.
En effet, nous avons constaté que malgré l’engagement de l’assureur, le régime de base et la surcomplémentaire était toujours mutualisés.
Bien que le poids du déficit de la surcomplémentaire (qui a un SP de 103,7%) pèse peu sur le SP du régime de base (de l’ordre de 0,1%), la CFDT s’est élevée sur le principe de faire payer le déficit d’un régime facultatif à l’ensemble des salariés. D’autant que cette mutualisation est contraire à l’accord signé lors de la création de la surcomplémentaire.
La CGC s’est opposée à la CFDT en plaidant la possible disparition de la surcomplémentaire si la mutualisation s’arrêtait.
La direction, à l’inverse, a donné raison à la CFDT et a demandé à l’assureur de respecter l’accord.
Prochaine et dernière réunion le 30 octobre 2024.
Bravo aux négociateurs, ne lachez rien.. 😉