Alors que tous les autres conseils d’administration du groupe ont validé la création d’une société de réassurance interne, celui de Via Santé a pris une position inverse et a refusé d’entrer dans le processus. Quelles conclusions pouvons-nous tirer de cette décision lourde de conséquences ?
Après le vote unanime du conseil d’administration de l’association sommitale de la création d’une société de réassurance interne au Groupe AG2R La Mondiale, le 11 octobre 2024, les conseils d’administration d’AG2R prévoyance, d’Arpège prévoyance, de la SGAPS AG2R La Mondiale et de la SGAM AG2R La Mondiale ont à leur tour voté en faveur de sa création lors de leurs réunions qui se sont tenues les 11 et 12 décembre 2024. Le conseil d’administration de La Mondiale, qui examinait cette résolution, a également voté en faveur de la création de la structure de réassurance.
En revanche, le conseil d’administration de Via Santé a rejeté le projet et a donc refusé d’entrer dans cette nouvelle structure.
À la suite de ces votes, les travaux de structuration de la société interne de réassurance seront lancés avec les entités adhérentes. Ce projet vise à renforcer la solvabilité de chacune d’entre elles ainsi que la solidité du groupe dans son ensemble et à en garantir l’indépendance. Mais sans Via Santé…
Pourquoi ce rejet de la Mutuelle du groupe ?
À ce stade de notre niveau d’informations, nous ne pouvons pas répondre. En revanche, nous pouvons y voir une attitude de défiance de VIA SANTE, l’entité qui assure et gère le portefeuille santé individuel du groupe ainsi que les contrats “petit collectif”, apportés notamment par La Mondiale.
Alors que le principe de “faire groupe” était l’une des priorités du plan d’entreprise, nous sommes conduits à considérer, si Via Santé ne revient pas sur sa décision, que cette situation équivaut à un échec.
Quelles suites seront apportées à cet échec s’il se confirme, tant au niveau du groupe qu’au niveau de Via Santé ?
La CFDT pose aussi une question : l’intérêt des adhérents de Via Santé et celui de ses salariés ont-ils été pris en compte dans cette décision lourde de conséquences ?