Avis de tempête chez les conseillers clientèle de la retraite complémentaire et de l’assurance de personne ! En cette période de négociations, le moins que l’on puisse dire c’est que l’ambiance est électrique face à une direction qui ne souhaite pas discuter de l’augmentation de la rémunération variable, inchangée depuis ces trois dernières années.
Entre les évolutions réglementaires, les déploiements des nouveaux outils, l’appropriation de nouveaux processus, la multiplication des compétences métiers, la mise en place du rebond commercial et action sociale, le déploiement d’appels en visio, nos valeureux conseillers se retrouvent dans un véritable tourbillon de stress et de performance. Et pourtant, malgré leur adaptabilité exemplaire, il semblerait qu’ils ne récoltent pas les fruits de leurs efforts.
En effet, plus les conseillers sont expérimentés et polyvalents, plus ils répondent à un grand nombre de questions que se posent les clients moins leur rémunération variable est élevée. Autrement dit, la prime diminue en même temps que la satisfaction et la fidélisation client augmente. Un véritable casse-tête pour nos héros du quotidien !
Et que dire de la politique des absences qui impactent négativement la rémunération variable, même pour les absences dont la rémunération est maintenue par la convention collective et qui concernent des motifs aussi variés que le mariage, le déménagement ou le décès d’un proche. Une situation cocasse qui laisse perplexe. Si vous êtes performant mais que vous assistez à l’enterrement d’un proche, votre rémunération variable sera diminuée de 30 à 40%. Quand les conseillers disent ne pas se sentir respectés, cette double peine y participe.
Alors que le simulacre de négociation des accords retraite complémentaire et assurance de personne se termine, les conseillers constatent amèrement que la direction n’avait aucune réelle motivation d’aboutir à la signature d’un accordne retenant aucune proposition argumentée des négociateurs CFDT.
Avec un budget constant (pas un centime de plus), avec un rejet des propositions n’impactant pas le budget, les discussions ont vite tourné en rond. Il nous est apparu que la direction viserait plutôt une décision unilatérale pour ne pas risquer de faire disparaitre la rémunération variable actuelle ce qui enflammerait très rapidement les CRC, vitrines d’AG2R Retraite complémentaire, Santé et Prévoyance.
Une chose est sûre, la CFDT et les conseillers clientèle ne sont pas prêts à baisser les bras. Face à une direction entêtée, la détermination à obtenir une rémunération variable digne de ce nom est toujours aussi forte.
Si la CFDT avait signé les précédents accords d’une durée de trois ans, sans la moindre avancée sur ce nouveau projet d’accord d’une durée d’un an, elle n’apposera pas sa signature.
La direction doit comprendre que si le client est roi, le conseiller n’est pas un bouffon !

