Une situation bien bancale va s’installer dans les centres de relation client de la retraite complémentaire ce début d’année. Une volonté, un oubli ou simplement pas une priorité pour la direction générale et ses représentants de la DRH. En effet, l’accord relatif à l’aménagement du temps de travail et des rémunérations en CRC Retraite arrive à son terme ce 31 décembre 2012.
Une première réunion de négociation a eu lieu le 9 novembre et son ouverture fut houleuse.
Dès le début de la réunion, la CFDT et l’ensemble des organisations syndicales ont senti le besoin de recadrer les éléments qui faisaient partie de cette négociation et qui concernent directement la rémunération variable des équipes. Les éléments relatifs à l’aménagement du temps de travail n’entrant pas dans le périmètre ils seront reconduit en l’état.
La direction avait joint à l’invitation de cette première réunion, un projet d’accord identique à l’ancien en ayant seulement supprimé le chapitre relatif à la neutralisation permettant le maintien de la prime mensuelle lors de circonstances particulières.
La CFDT a tout de suite mis les pieds dans le plat en rappelant qu’elle n’avait pas été signataire du dernier accord et qu’elle ne serait pas signataire de ce nouveau si les curseurs suivants n’étaient pas amenés à évoluer :
– Revalorisation du montant brut mensuel de la prime de 185€ à 220€.
– Diminution du pourcentage impactant la prime en fonction des jours d’absences et notamment des 15% appliqués dès le 1er jour d’absence.
– Retrait de certains motifs d’absence conventionnels qui impactent la prime comme ceux relatifs aux mariages, Pacs des salariés, décès d’un proche, salarié proche aidant…
Pour la CFDT, l’augmentation du montant de la prime répond également à un souhait partagé par une majorité de l’encadrement en CRC. Cela permettrait de voir les métiers de la relation client valorisés par le groupe et surtout de rendre plus attractif le métier de conseiller clientèle pour lequel les difficultés de recrutement sont réelles.
Pour la CFDT, impacter une rémunération variable pour une absence permise par la convention collective avec maintien de salaire dans le cadre d’un mariage ou d’un Pacs des salariés : ce n’est vraiment pas cool !
Pour la CFDT, impacter une rémunération variable pour une absence permise par la convention collective avec maintien de salaire dans le cadre d’un décès d’un proche des salariés : c’est choquant !
Pour la CFDT, impacter une rémunération variable pour une absence d’un salarié proche aidant : c’est juste paradoxal ! Comment un groupe de protection sociale laisserait croire qu’il œuvre en faveur des salariés proche aidant tout en diminuant leur rémunération variable ?
D’autres motifs d’absence à retirer ont été proposés et le sujet du temps de pause a été abordé.
Si les représentants de la direction générale se sont dit à l’écoute des organisations syndicales et des revendications, aucun élément de réponse n’aura été apporté en séance. Certainement car aucune marge de manœuvre leur est donnée.
Nous aurions pu espérer que cette négociation soit loyale et qu’une avancée soit proposée à la prochaine réunion qui était planifiée avant cette fin d’année mais c’était sans compter sur sa suppression et sans autre date proposée.
Malgré les modifications très régulières du calendrier sociale 2022, une première mouture du calendrier sociale 2023 et l’échéance de l’accord en vigueur au 31 décembre 2022, il semble bel et bien que la relation client de la retraite complémentaire soit loin des priorités de la direction générale.
La CFDT demande qu’une réunion de négociation soit rapidement fixée afin que les 133 collaborateurs de la Direction Client et Conseil Retraite ne soient pas les oubliés du dialogue social !
quand on vous dit que la direction “ne lâche rien”…
[…]afin que les 133 collaborateurs de la Direction Client et Conseil Retraite ne soient pas les oubliés du dialogue social.
Vous êtes au courant que le Top management Luxembourgeois se fout de la totalité des salariés au sujet du dialogue social, pas juste de cette Direction ?
Des fois j’ai l’impression que certains syndicats croient encore au père Noël.