Alors que le directeur de l’immobilier d’exploitation explique dans une vidéo postée sur l’intranet du groupe les grandes lignes du schéma directeur immobilier, on peut se poser quelques questions légitimes sur la sincérité de la démarche participative telle quelle est décrite et sur la transparence de certaines décisions.
Le directeur présente les 3 axes du schéma directeur immobilier :
- – Contribuer à la performance économique du Groupe
- – Accompagner les trajectoires métiers
- – Poursuivre la dynamique de la valorisation de la Qualité de Vie au Travail.
Au moment où les représentants du personnel ont été renouvelés après les élections professionnelles, on peut s’étonner qu’à aucun moment dans sa présentation le directeur ne les cite.
Il détaille les acteurs et les éléments consultés, légitimement les relais métiers. Il mentionne les salariés, mais sans détailler leurs modes de consultation. En tout cas, pas par l’intermédiaire de leurs représentants …
Il faut dire que ces derniers passent pour des « empêcheurs de tourner en rond ».
Un exemple : sans consultation des instances de représentation nationale, avec une simple information des représentants de proximité, nous apprenons que des agences commerciales du marché des particuliers situées en centre-ville vont être supprimées pour être déplacées en périphérie afin de regrouper les collaborateurs du marché des particuliers avec leurs collègues des marchés des entreprises (MDE) et des professionnels (MDPRO).
Ce modèle (déjà expérimenté ailleurs) d’agences implantées en dehors des zones de chalandises et qui aboutit à leur désaffection contribue-il réellement à la performance économique du groupe et renforce-il le vivre ensemble et les solidarités intergénérationnelles comme exprimé dans la raison d’être du groupe ?
Mais pourquoi ces informations sur les déménagements d’agences n’apparaissent elles pas dans le schéma directeur immobilier ?
Certainement pour éviter d’ouvrir un débat en CSE sur la stratégie qui sous-tend ces décisions. Parce que reléguer les commerciaux dans des agences où il n’y a pas de passage, c’est aussi traduire dans les actes la décision de la direction de faire évoluer le métier des collaborateurs du marché des particuliers, en marginalisant les actes commerciaux réalisés en agence et en les obligeant à se déplacer chez les clients ou dans les lieux de permanence.
Ces tentatives de rapprochement physique et culturel entre les collaborateurs du réseau MdP et du MdPRO, regroupés depuis la transformation de la distribution dans des équipes mixtes managées (quasi) exclusivement par des ex inspecteurs LA MONDIALE ne pourrait être qu’une étape avant l’ absorption à terme du MdP par le MdPRO.
Un dialogue social ne peut se faire qu’avec deux parties, qui s’obligent à la transparence et à la bonne foi.
Un dialogue social ne peut exister qu’à la condition que les deux parties acceptent la contradiction.