Présentation de nouveaux emplois repère informatiques et action sociale : le clair-obscur.

Le 8 septembre s’est déroulée une réunion de la commission politique sociale du CSE. A l’ordre du jour de nouvelles fiches emploi de la DOSI et l’actualisation des fiches emploi repère au sein de la Direction de l’Action sociale. Si la présentation pour l’informatique était bien cadrée, celle de l’action sociale était parfois incohérente et souvent obscure.

Les métiers de la DATA

Lors de cette commission la Direction, la direction nous a présenté les nouvelles fiches emploi  au niveau de la DOSI et plus particulièrement des métiers de la DATA (la donnée !).

Il ne s’agit pas vraiment de nouveaux postes mais d’une régularisation des activités réalisées par des salariés majoritairement rattachés au GIE LA MONDIALE sur des équipes situées à Mons et Paris. La Direction de la DATA a été créé il y a 4 ans avec pour objectif de structurer l’activité des différentes directions du Groupe autour des données clients… avec tous les impacts règlementaires que cela implique.

On nous a indiqué que notre Groupe était en retard dans ce domaine et qu’il y avait besoin non seulement de reconnaître le travail de nombreux chargés de projet qui sont sur la DATA à plein temps (20 salariés), et d’autres à temps partiel répartis dans des directions métier (équivalent à 10 temps plein). La Direction nous a précisé que les entretiens annuels posaient soucis car la réalité des métiers ne correspondait plus sur ces profils à leur quotidien.

L’ensemble de ces nouveaux métiers sera d’ici la fin du mois mis à disposition sur DECLIC. Il y a une volonté de faire connaître ces métiers pour attirer des profils en interne et les accompagner éventuellement dans leur montée en compétences. Attention cependant car ces profils nous ont été présentés comme très pointus et donc très rares. Ainsi même si l’on propose des évolutions en interne, il semble que la RH se tourne plus facilement sur l’externe et notamment via les réseaux sociaux professionnels pour communiquer. La RH est aussi formée en parallèle  pour être en capacité de recruter ces nouveaux profils.

Une évolution à souligner de la DOSI, qui est plus en accord avec la réalité du terrain, est la possibilité pour ces salariés de travailler en province et non plus forcément sur les sites DOSI ! Il est juste à déplorer que pour des profils dits rares la Direction est prête à accepter une délocalisation… mais pas pour les autres !

La CFDT a rappelé justement toute l’importance de la gestion et du pilotage de la DATA à la suite de l’amende infligée au Groupe cet été d’1,75 million d’€ ! La direction nous indique qu’avec le grand projet RGPD en cours nous devrions être à l’abri de nouvelles déconvenues… croisons les doigts

Un dernier point à souligner est la question de l’acculturation de l’ensemble des salariés à la DATA. C’est l’une des missions de ces nouveaux métiers pour que la donnée soit récoltée, gérée et stockée convenablement.  A la question posée par la CFDT de savoir où sont stockées nos données, la réponse sera apportée lors de l’observatoire des métiers de la semaine prochaine… à suivre donc !

Vous trouverez les fiches détaillées de ces nouveaux métiers sur DECLICS, mais voici en quelques mots leurs missions principales (nous avons tenté d’être le plus clair possible car nous sommes ici sur des postes très spécialisés) :

Data steward : il organise en amont le traitement de la donnée.

Data Engineer  : il réalise la capture des données et doit les rendre compréhensibles et accessibles aux différentes directions métier.

Data Analyst : c’est un professionnel des statistiques qui analyse les données pour réaliser des études spécifiques

Data Scientist : il s’agit d’ un mathématicien qui travaille sur des modélisations et réalise des prévisions. Par exemple il devrait être capable de donner les raisons pour lesquelles des clients nous quittent ! Ne souriez pas … en effet cela fait bien longtemps que nous savons tous pourquoi les clients peuvent nous quitter et vos élus CFDT le font remonter à la Direction… seulement là on parle de mathématiques et de chiffres, pas d’humain donc nous avons hâte que les travaux de ce data Scientist nous soient communiqués !

Nous avons enchaîné sur l’actualisation des fiches emploi repère au sein de la Direction de l’Action sociale.

Cet échange a été disons « plus sportif » devant les incohérences relevées sur les documents présentés et surtout sur l’absence de réponses claires de la part de la Direction qui a semblé empêtrée dans ses réponses tout du long. En effet, sur la moitié des fiches présentées, l’intervenante ne pouvait pas répondre, ne faisant pas partie de l’équipe correspondante.

Les élus CFDT ont demandé que sur les prochaines interventions de la DAS en instances, il y ait une réflexion sérieuse sur les choix des intervenants pour que l’on obtienne des réponses précises et pour éviter de mettre en difficultés un interlocuteur qui ne dispose pas des éléments indispensables.

Une fois de plus on note le désintérêt de la DAS au débat social ! La CFDT a demandé, avec les autres OS, qu’une nouvelle commission soit programmée avec la DAS pour que l’on puisse échanger et faire part de tous les problèmes remontés par les équipes tant en termes d’organisation que de management.

Nous ont été présentés les postes aujourd’hui rattachés à la Direction individuelle à savoir :

  • Métier gestionnaire en activité sociale (GAS)
  • Conseiller Activités Sociales I (CAS I)
  • Conseiller Activités Sociales II ( CAS II)

Sachez que le groupe ne compte aujourd’hui aucun salarié sur le métier GAS et pour cause. Il s’agit d’une création reprise du référentiel AGIRC ARRCO, prévu pour les CDD lors des surcroîts d’activité. Attention cela ne veut pas dire que l’on va recourir à des CDD puisque nous avons en général des prestataires pour cela !

Et là nous avons pointé des incohérences mais les réponses ont été confuses.

Sur le métier de Conseiller en Acton sociale de niveau 1 , il est indiqué  comme l’une des missions principales  « Contribuer à des actions d’accompagnement, d’animations de formation auprès des collaborateurs du groupe et des clients (entreprises, associations etc.) ». Vous comprenez donc comme nous que la DAS a désigné  les conseillers de niveau I pour représenter le groupe au sein des entreprises ou associations clientes, alors qu’il parait plus logique de faire appel aux conseillers de niveau II.

Là les réponses n’ont ni queue ni tête, on nous indique qu’en fait les conseillers n’ont pas relations avec les Entreprises mais seulement avec les salariés à prendre en charge par téléphone/ mail. La fiche présentée est donc erronée mais ni la RH ni la DAS ne s’en inquiètent.

Sur l’inquiétude des Conseillers en action sociale à faire du rebond commercial sur les populations d’actifs, elles semblent fondées puisque la DAS développe des offres à destination des Entreprises. Seulement là encore la réponse est incorrecte puisque, juste avant, la direction nous indique que les cas n’auront aucun lien avec l’entreprise et donc les RH ! De plus, il semble que la particularité, non des moindres, de la séparation des activités retraite ne l’ait pas effleurée.

L’objectif de la DAS avec la séparation stricte de l’action sociale individuelle et collective et les nouveaux animateurs territoriaux mis en place récemment est de faire monter les conseillers du niveau 1 vers le niveau 2. On nous parle  de collectif… alors même que les conseillers n’ont pas été consultés en amont sur leur rattachement à telle ou telle équipe lors de la récente réorganisation !

Depuis des mois les équipes sont engluées en permanence dans des opérations coup de poing et déstockage. Sachez par exemple qu’en 2021 les équipes traitent des demandes arrivées en juillet 2020 ! Les équipes sont épuisées et il y a des risques de santé au travail.

De plus les fiches métiers affichent des différences importantes entre les niveaux I et II, mais l’outil de gestion ne fait aucune différence dans les actions à traiter par les conseillers, quelle que soit leur classification. Ainsi un gestionnaire en action sociale est -il amené à traiter les mêmes dossiers qu’un conseiller en activité sociale de niveau 2 !

Enfin, il est à souligner que la DAS a refusé d’ajouter sur la fiche en activité annexe la possibilité prévue pour des CAS d’intervenir sur les congrès ou des manifestations collectives dès lors que l’action sociale individuelle est mise en lumière.

Ensuite nous avons étudié les métiers :

  • Chargé d’activité sociale
  • Chargé de développement des activités sociales.

Les différences sur le papier résident dans le fait que le second anime des réseaux de partenaires et développe en plus de mettre en œuvre des projets. Il y aussi des différences de statut.

La CFDT a interpellé la Direction sur les réalités de terrain. Dans les faits les 2 profils ont les mêmes missions et réalisent les mêmes activités… comment la DAS et la RH ont-elles prévues de gérer cela ? on nous a indiqué la solution du cas par cas… c’est-à-dire RAS !

La CFDT est longuement intervenue sur l’iniquité entre ces postes sur :

  • La non-attribution de véhicule de fonction aux nouveaux arrivés sur les postes de Chargé d’activité sociale
  • L’assujettissement pour les chargés d’activité sociale à l’horaire collectif. Depuis la séparation aux horaires « retraite » ces salariés voient leurs plages mobiles modifiées sans en avoir été informés : 18h contre 18h45 avant, ce qui a eu pour conséquences quelques heures en cadeau pour l’entreprise autant que de réduire le champ d’activité professionnelle. En effet leurs collègues chargés de développement se déplacent de manière identique … mais sont au forfait. Il y a donc une double peine qui s’ajoute à celle de la rémunération

Sur ces questions la direction n’a pas souhaité répondre et la DRH nous a indiqué pour la énième fois qu’un groupe de travail étudiait la question …. La CFDT a demandé que les conclusions du groupe de travail nous soient présentées rapidement. On sent la DRH quelque peu embarrassée sachant que l’attribution des véhicules de fonction a été inscrite dans le contrat de travail des salariés…. La direction cherche donc actuellement des solutions pour réduire le parc de véhicules. On peut supposer une volonté de suppression des véhicules sous couvert du travail réalisé pendant la crise sanitaire. Soyez certains que vos élus CFDT sont attentifs à la question.

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Ana ANTONIO
Ana ANTONIO
3 années il y a

La route est longue, il ne faut surtout pas lâcher le morceau cela fait des années et des années que l’on nous promène !!!