La CFDT a appris que certains Groupes de Protection Sociale possédant des usines éditique, avec lesquels la fédération avait passé un accord pour la diffusion de ses courriers, ont décidé de mettre un terme à cet engagement pour externaliser l’activité. C’est notamment le cas de PRO BTP.
Ces services ne semblent plus être nécessaire à la fédération et elle accepterait de mettre en « vente les machines » mais aussi « les salariés inhérents à cette activité ». En effet, la structure éditique de PRO BTP serait vendue à une nouvelle entreprise indépendante de PRO BTP, avec transfert du personnel.
Rappelons que cette solution d’éditique communautaire a vu le jour il y a une dizaine d’années avec comme ambition de regrouper les envois papiers sur deux ou trois GPS pour pérenniser l’emploi et maintenir une autonomie nécessaire à la bonne gestion des dossiers des retraités.
Certaines activités éditiques AG2R basées à Chartres avaient d’ailleurs été transférées à PRO BTP.
Il semblerait qu’aujourd’hui, sous l’égide de la rentabilité, la notion de mutualisation entre GPS se soit transformée en externalisation.
Lors de la commission paritaires CPNEF de la branche le 3 décembre, la CFDT a interpellé les employeurs et a posé les questions suivantes :
– Êtes-vous au courant de ces démarches ?
– Combien de salariés sont concernés ? Dans quels groupes ?
– Êtes-vous à l’initiative de ces suppressions d’emplois ?
– Pourquoi la CPNEF n’en a-t-elle pas été informée ?
Aujourd’hui, aucune réponse précise n’a été apportée.
Ce sujet est inquiétant s’il illustre la politique de gestion des services communautaires et de l’emploi dans notre secteur de la retraite complémentaire. En effet, la mise en commun des moyens est devenue un élément central de la politique de réduction des coûts et d’amélioration de la qualité de service pour l’AGIRC ARRCO. Mais si cette mutualisation est un écran de fumée créé par les directeurs des groupes de protection sociale pour masquer une externalisation des services, la logique et la finalité sont totalement différentes. Et les effets sur l’emploi dans nos entreprises peuvent être lourds de conséquences.