C’est inscrit à l’agenda social. Les partenaires sociaux et le gouvernement doivent convenir de mesures à mettre en place afin d’améliorer au sein de l’entreprise le partage de la valeur produite. Cet enjeu de longue date pour la CFDT a cette année un parfum particulier, tant la crise a creusé les inégalités. Inégalités entre les salariés, inégalités entre les hautes et les basses rémunérations, entre ceux qui ont pu épargner et ceux qui se sont appauvris… Ce sera, dans les discussions qui vont s’ouvrir, notre fil rouge.
Pour que ce ne soient pas toujours les mêmes qui profitent des fruits du travail et de la performance de l’entreprise, nous revendiquons la mise en place d’un rapport maximal entre les plus hautes et les plus basses rémunérations au sein d’une même entreprise, une limitation voire une interdiction de versement de dividendes pour les entreprises bénéficiant d’aides publiques, et un partage également avec les sous-traitants.
Pour une meilleure égalité entre les salariés, nous revendiquons des accords de participation aux bénéfices obligatoire dès dix salariés, des critères de versement des primes de participation et d’intéressement assujettis au temps de présence et non au niveau de rémunération, un index de l’égalité professionnelle plus transparent en vue de pouvoir agir plus efficacement.
De premiers contacts ont eu lieu avec le ministère. La feuille de route de ce dernier semble très sensiblement moins ambitieuse. Le risque est grand que nos gouvernants passent à côté d’une occasion de faire plus de justice sociale. Fort heureusement, tout ne dépend pas du politique.
C’est dans les entreprises et les branches que nous pouvons revendiquer davantage de justice, une meilleure prise en compte de certains métiers, une répartition plus équitable entre ce qui revient aux actionnaires, aux salariés et aux investissements pour l’entreprise.