Le 31 mai, la direction a présenté au Comité d’Entreprise une modification des principes du projet OFEC (numérisation des courriers). Il s’agit d’inclure le traitement des mails dans le processus et d’externaliser une partie de l’activité.
Le projet OFEC, lancé en 2016, vise à numériser, à qualifier et à mettre à disposition sous forme électronique les courriers entrants. Les courriers sortants ne sont pas concernés par le projet.
En 2017, la CFDT avait rendu un avis favorable avec des réserves, notamment sur l’accompagnement et le recrutement des collaborateurs. En effet, OFEC révolutionne l’activité des services logistiques. Là où le traitement principal était l’ouverture et le tri d’enveloppes, le travail est désormais de lire les documents numériques pour les affecter au bon service de gestion. La scannérisation des documents, par contre, est externalisée.
En interne, la qualification des courriers scannés nécessitera, à terme, 13,9 salariés en équivalent temps plein pour la retraite et 74,8 pour le secteur concurrentiel.
Depuis le début, un imbroglio existe sur les chiffres de volumes de courriers et de collaborateurs à recruter.
La baisse spectaculaire du nombre de courriers envoyés par nos clients explique en partie cette situation. Autre raison : la direction a décidé d’intégrer dans le périmètre de l’activité les mails reçus, qui seront qualifiés par les services logistiques avant traitement.
De ce fait, dans un périmètre si mouvant, la direction veut externaliser en partie l’activité. Alors que seule la scannérisation était concernée, la moitié de la qualification en santé et prévoyance va passer à la sous-traitance.
De plus, pour l’activité censée rester en interne, la direction a du mal à recruter 24 salariés de plus. Pas étonnant quand les postes sont proposés sans attractivité, que seules mobilités professionnelles sont autorisées et que les services de gestion ne veulent pas promouvoir des mutations qui ne seront pas remplacées. Dommage car malgré ces dysfonctionnements, la satisfaction du personnel déjà en place sur l’activité qualification est réelle.
Sur ce dossier encore nébuleux, l’avis du Comité d’Entreprise était requis. L’ensemble des élus a demandé le report de la consultation, dans l’attente de l’avis du CHSCT national, qui se déroulera le 5 juin.