La direction a présenté aux élus du CSE un projet de réorganisation des Activités Sociales. Le 30 mars, l’avis des élus a été défavorable. Explications.
La CFDT regrette que la direction ne veuille pas partager et étayer les éléments d’analyse qui la conduisent à présenter cette nouvelle organisation. Aucune donnée ne nous permet de mesurer si les équipes sont correctement dimensionnées pour absorber les charges de travail courantes et résorber les stocks.
Sur ce point, la direction affirme avoir écouté les équipes. Pourtant, il est étonnant qu’elle ne relève pas d’inadéquation entre les charges de travail et les ressources alors même que les salariés, que ce soit en collectif et en individuel, l’exprime quotidiennement.
De plus, la CFDT regrette que l’organisation des activités individuelles soit aussi peu documentée dans le dossier, même si ce sont les activités collectives qui sont les plus impactées par le projet.
La CFDT n’a pas la certitude que tous les collaborateurs concernés par la réorganisation, notamment dans les fonctions supports, ont eu un entretien avec la direction, alors même que leur fonction et/ou leurs missions évoluaient.
L’enjeu de conformité est un des éléments saillants du dossier, notamment pour les activités collectives.
La direction a ainsi instauré de nouvelles règles strictes et centralisées pour le financement des dossiers d’aides collectives Agirc-Arrco. Ce sera désormais le conseil d’administration retraite qui validera les dossiers proposés par les équipes après les validations par les CSTR et la commission d’action sociale institutionnelle.
Le pilotage et les fonctions supports seront renforcés afin de se conformer à la séparation des activités qui relèvent de l’Agirc-Arrco et AG2R prévoyance.
La problématique centrale réside, selon la CFDT, dans le délai fortement rallongé entre la présentation des dossiers en CSTR et la validation par le CA national car ce dernier ne se réunira qu’une fois par trimestre. De fait, les porteurs de projets et les équipes régionales n’auront le résultat de la validation qu’environ 5 mois après.
Aussi, la CFDT demande à la direction de réfléchir à une meilleure fluidité du circuit des validations. En effet, nous craignons une dégradation de la qualité de service et de l’image du groupe.
Autre sujet de questionnement : les deux nouveaux postes de responsable régional pour les activités territoriales (Un nord, un sud). Une nouvelle strate apparait alors qu’il y a une volonté affichée de simplifier… La direction explique vouloir appuyer les équipes régionales en renforçant le management et coordonner les actions avec le national. Les RDAS se trouvent ainsi dépossédés de certaines missions reprises par ces nouveaux managers et soumis à un contrôle supplémentaire de leurs activités.
La CFDT se préoccupe également de la situation des collaborateurs chargés d’activité action sociale, au nombre de 11 selon nos informations, affectés parfois pour 100% au développement de l’action sociale Agirc-Arrco au sein des comités régionaux. La nouvelle organisation, pas plus que la précédente, ne tient compte des spécificités et des exigences de cette mission qui semblerait à terme relever des principales missions décrites dans la fiche de poste du responsable de région.
La CFDT déplore également une perte d’efficacité et un manque d’agilité dans les échanges entre les équipes régionales et les services centralisés, qui ne seront pas gommés du fait de la lourdeur des nouveaux processus.
La CFDT rappelle que l’action sociale vise à maintenir la cohésion sociale et à aider les individus les plus fragiles à retrouver ou à conserver leur autonomie. Les collaborateurs de l’action sociale sont nombreux à relever une perte de sens aujourd’hui et un éloignement des objectifs sociaux.
Pour la CFDT, l’organisation proposée ne permet ni de renforcer l’efficacité de service, ni d’améliorer les conditions de travail des salariés de cette direction. La CFDT alerte sur les risques psycho-sociaux générés, concrétisés aujourd’hui par un nombre d’arrêts de travail important.
Au regard de ces constats, l’avis de la CFDT a été défavorable.