L’abandon de poste est caractérisé par le comportement du salarié qui sans justification légitime quitte volontairement son travail et/ou ne se présente plus à son poste.
L’employeur ne peut pas considérer que le salarié a abandonné son poste lorsqu’il le quitte sans autorisation pour l’un des motifs suivants :
- Consultation d’un médecin justifiée par son état de santé / arrêt de travail
- Droit de retrait
- Grève
Lorsque le salarié quitte son poste ou ne se présente plus à son travail, sans justification légitime, il ne perçoit pas de salaire. L’absence du salarié suspend son contrat de travail et il sera impossible pour le salarié d’être embauché par un autre employeur.
Le salarié qui a abandonné son poste et qui ne reprend pas le travail peut être considéré comme démissionnaire par l’employeur.
L’employeur doit demander par écrit au salarié de justifier son absence et de reprendre son poste.
Cette demande est adressée au salarié par lettre recommandée ou par lettre remise en main propre contre décharge.
L’employeur précise également le délai dans lequel le salarié doit reprendre son poste. Ce délai ne peut pas être inférieur à 15 jours calendaires.
Le point de départ du délai fixé par l’employeur est le jour de présentation par les services de la poste de la lettre recommandée ou le jour de remise en main propre contre décharge.
Si le salarié ne reprend pas son poste dans ce délai, l’abandon de poste peut être considéré comme une démission par l’employeur.
Le contrat de travail n’étant pas rompu mais suspendu, le salarié n’a pas d’attestation à délivrer à France Travail. De ce fait, il ne peut prétendre au versement des allocations chômage.
Toutefois, le salarié peut répondre à la demande de l’employeur en lui communiquant, par exemple, un arrêt de travail pour justifier de son absence.
En cas d’abandon de poste, l’employeur peut demander des dommages et intérêts au salarié, s’il prouve que le comportement du salarié résulte d’une intention de nuire.