Le 1er juin, les députés ont adopté une mesure de la loi Elan (Évolution du logement, de l’aménagement et du numérique) qui diminue le quota obligatoire de logements neufs accessibles aux handicapés de 100% à 10%.
Les députés mettent ainsi fin à l’objectif «100% de logement accessibles» votée en 2005 dans la loi sur le handicap.
« Entre 100 et 10%, il y a un fossé qui est colossal », explique Arnaud de Broca, secrétaire général de la Fédération nationale des accidentés du travail et des handicapés (FNATH). « On ne peut pas d’un côté parler de société inclusive à toutes les sauces et d’un autre côté, réduire de façon aussi drastique la part de logements accessibles pour les personnes à mobilité réduite. Dans les faits, on prive les handicapés de nombreux logements ».
Avec une population vieillissante, la CFDT estime de plus qu’il s’agit d’un contresens de l’exigence sociale actuelle. Le problème du maintien à domicile de personnes qui ont des difficultés de mobilité sera encore plus aigu à l’avenir.
Les surcoûts économisés aujourd’hui afin de doper la construction, rejailliront demain pour adapter les logements. Avec une question qui n’est pas tranchée par les textes : qui paiera ?