Le conseil d’administration de l’association sommitale et le conseil d’administration de La Mondiale ont nommé le 25 février Fabrice Heyriès en tant que directeur général du groupe.
Alors que beaucoup en interne pensaient que Benoit Courmont, DG par intérim depuis le départ de Bruno Angles, serait confirmé dans ses fonctions, les conseil d’administration ont pris une autre décision.
En bref, le parcours de Fabrice Heyriès en dit long sur la direction que prend AG2R La Mondiale. Ancien de Groupama et DG de la MGEN, ce haut fonctionnaire reconverti dans l’assurance arrive avec un CV qui coche toutes les cases : expertise technique, réseau politique et connaissance approfondie du secteur. Sa nomination intervient à un moment crucial où le groupe doit jongler entre concurrence féroce et réglementations toujours plus contraignantes.
Le choix d’Heyriès n’est pas anodin : son profil hybride, à la croisée du public et du privé, traduit la volonté du groupe de naviguer habilement entre les exigences réglementaires et les impératifs commerciaux. Son passage à la MGEN et au Groupe VYV lui a donné une expérience précieuse dans la transformation d’organisations mutualistes – un atout non négligeable pour AG2R La Mondiale qui cherche à moderniser son modèle tout en préservant ses valeurs fondamentales.
La mention d’un « nouveau plan stratégique » dans son discours d’intronisation laisse présager des changements significatifs. Entre les lignes, doit-on deviner une volonté de transformer tout en rassurant les parties prenantes sur le maintien des « valeurs paritaires et mutualistes » ?
Un exercice d’équilibriste qui sera à observer avec vigilance dans les mois à venir.
Espérons très sincèrement que le plan sera ambitieux et qu’il ne se contentera pas de revenir aux vieilles popottes qui ont failli couler le Groupe. Vu le contexte géopolitique, le contexte financier national et la concurrence exacerbée sur nos segments, il va falloir passer la 2nde (voire la 3e) sur le volet commercial et booster notre modèle (pitié arrêtons de parler de remplissage des branches, digne de l’époque des clauses de désignation !). Aujourd’hui, on ne remplit pas plus ! On part en conquête.