Crise des retraites : quand les mots brûlent les ponts

La négociation sur les retraites s’enlise dans une crise provoquée par des déclarations incendiaires de François Bayrou, le 16 mars sur France Inter.

En affirmant qu’un retour à l’âge légal de départ à 62 ans était « impossible » et en évoquant un déficit imaginaire de 30 à 45 milliards d’euros pour les retraites de la fonction publique — une ineptie puisque ces agents n’ont pas de caisse spécifique —, le Premier ministre a saboté les discussions. Ces propos irresponsables ont brisé le « contrat initial » qui garantissait une négociation libre et sans entraves.

Face à ce mépris flagrant, l’U2P a claqué la porte, suivie par FO dès la deuxième réunion. La CFDT, quant à elle, tente de maintenir un semblant de dialogue en rencontrant le Premier ministre ce 18 mars, exigeant des explications claires et un retour au respect des engagements pris. Mais à ce stade, la balle est dans le camp d’un exécutif aux déclarations incohérentes et nuisibles.

Les prochaines réunions des 20 et 27 mars, censées aborder des thèmes cruciaux comme l’usure professionnelle et la pénibilité, risquent bien d’être éclipsées par cette débâcle orchestrée par le gouvernement.

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Anonyme
Anonyme
1 mois il y a

Macron et Bayrou, même combat: éteindre les corps intermédiaires alors que ceux-ci ont déjà prouvé que leur gestion peut être saine, juste et efficace comme celle du régime AGIRC ARRCO. Quand on voit ce que les politiques ont fait avec la Sécu ou le Logement…il y a des coups de pied au cul qui se perdent…