Alors que le voile se lève sur le plan de déconfinement, les 55 organisations du Pacte du pouvoir de vivre attendent du gouvernement un geste supplémentaire à destination des publics les plus fragiles. Parmi les organisations syndicales membres de ce collectif : la CFDT, la CFTC et l’UNSA.
Dans un courrier adressé début mai au premier ministre, les 55 partenaires du Pacte demandent l’adoption de quinze mesures indispensables à mettre en œuvre dès la fin du confinement. Certaines, comme le versement de l’aide exceptionnelle de solidarité (de 250€ par mois et par personne jusqu’à la prochaine rentrée scolaire) ou la prolongation des dispositifs d’exception pour l’accès aux soins des plus démunis relèvent de l’urgence absolue. D’autres sont des revendications portées de longue date par un certain nombre d’organisations du Pacte. La revalorisation du RSA (et son élargissement aux moins de 25 ans) ou la mise en place de conditions d’accueil et d’intégration dignes pour les migrants et réfugiés sont de ceux-là. « L’Etat doit favoriser l’accès effectif aux droits et repenser des politiques migratoires plus dignes », résume ainsi le Président de la Confédération européenne des syndicats Laurent Berger.
Première pierre
Interrogés sur le coût global des 15 mesures, le collectif répond par le besoin d’anticipation. « Investir plutôt que subir, ou punir », résume la Fondation Abbé Pierre. Ces mesures se veulent d’ailleurs la première pierre du chantier de transformation social démocratique et écologique que nous appelons de nos vœux. Aussi le collectif appelle t’il à la tenue, avant l’été, d’une « conférence de la transformation écologique et sociale [impliquant] la plus grande diversité des acteurs de la société civile avec des objectifs circonscrits. Pour se prémunir de nouvelles crises.
Qu’est ce que le pacte du pouvoir de vivre ?
Associations environnementales, d’éducation populaire, de lutte contre la pauvreté, de soutien à l’accueil des migrants ; syndicats, fondations et mutuelles : nous avons fait le constat que la société civile organisée peine à se faire entendre par le gouvernement depuis le début du quinquennat.
A l’origine, 19 organisations ont décidé de s’unir pour porter ensemble un pacte de la convergence de l’écologie et du social. Elles sont maintenant plus d’une cinquantaine à avoir rejoint le Pacte. Pour la première fois, nous nous engageons à faire front commun en défendant collectivement 66 propositions qui permettent à chacun le pouvoir de vivre.
Ces propositions sont le fruit des débats et des travaux collectifs menés par toutes nos organisations au plus de près de nos sympathisants, adhérents, militants et des personnes à qui l’on apporte une aide. Elles représentent la voix de plusieurs millions de personnes.