Assassinat programmé ou revitalisation prévue ? Les employeurs ont écrit le 6 septembre aux fédérations syndicales pour annoncer une révision d’une partie de la convention collective, celle qui porte sur la classification et les salaires.
Pourquoi cette révision ?
Les employeurs constatent que face aux transformations de grandes ampleurs que connait notre profession, notre secteur doit être compétitif.
Et cette compétitivité passe nécessairement, pour eux, par une réduction des coûts.
Comme on peut l’entendre dans le discours des directions de nos groupes de protection sociale, la performance, tant sur le plan des performances financières que sur le plan de qualité de service, ne semble pouvoir être atteinte que par une réduction des dépenses de fonctionnement. Force est de constater qu’il n’est peu question d’optimisation de l’organisation, d’efficience des outils informatiques et encore moins de motivation des salariés.
Et comme la partie le plus importante des dépenses de fonctionnement est constituée des frais de personnel, il faut, pour les employeurs, réduire ces derniers. «L’efficience de gestion passe par une gestion optimisée des ressources humaines, laquelle doit veiller à la maîtrise des dépenses du personnel… ».
Il existe donc un vrai danger que cette révision de la convention collective vise avant tout à baisser les progressions de salaires et à réduire les dispositifs de minimum salariaux.
Mais la porte n’est pas fermée à un modèle différent, porteur d’améliorations.
Les employeurs font également le constat, que partage la CFDT, que la classification actuelle ne correspond plus à tous les emplois actuels. Cette révision pourrait donc être l’opportunité de repeser les emplois.
D’autre part, les employeurs affirment que leur volonté est de « ouvrir un espace plus large aux indispensables politiques salariales individuelles ou collectives de groupes de protection sociale ».
Nous sommes sur le fil du rasoir.
La situation est dangereuse, susceptible de se terminer par une vraie dénonciation de la convention collective en cas d’échec des négociations ou de nous faire basculer vers une diminution de nos avantages sociaux.
D’autant que le contexte politique actuel renforce certainement le sentiment des employeurs qu’ils peuvent aller vite et sans concertation véritable dans leurs décisions.
C’est pourquoi la CFDT se rendra à ces négociations avec un esprit d’ouverture, mais aussi avec la conviction qu’il faudra peser dans les discussions et établir un rapport de force favorable aux salariés.
Vous trouverez ci-dessous le tract de la fédération CFDT ainsi que la lettre de employeurs.
Les “indispensables politiques salariales individuelles et collectives”: en clair, c’est dommage qu’il y ait obligation de discussion, vu qu’on ne donne pas grand’chose, voire 0 pendant 3 ans…2017 est certainement un incident de parcours patronal.
Un discours ultralibéral avec une logique purement comptable des frais de personnel (sauf les leurs…car les DG et leurs sbires sont aussi salariés). Les salariés le constatent depuis longtemps la baisse des ressources humaines avec la baisse permanente du financement de CE.
Quant à parler de l’efficience de gestion, il ne faut pas oublier avec quels outils on travaille…on est loin du RSI mais on est loin aussi de la perfection d’un service client.
Bon courage aux négociateurs!!
Bonjour, avez-vous eu des informations sur la réunion du 13 octobre 2017 svp ? Par avance, merci
Bonjour,
En ce qui concerne la réunion du 13/10 nous avons juste fait un tour de table et écouter lle collège employeur. Il faut savoir qu’a été validé la négociation d’un accord de méthode afin de fixer les règles et les moyens attribués pour les expertises éventuelles.
Nous avons juste fixé le calendrier jusque fin 2017 et 1er semestre 2018.
La prochaine réunion est fixée au 10 novembre.