Chaud devant ! Les mesures anti-canicule de la direction…

Le 8 juin dernier nous avions publié un article sur la sobriété énergétique et les fortes chaleurs avec notamment une demande d’avoir avant la période estivale une CSSCT sur le sujet. La réunion s’est finalement tenue le 4 juillet. Compte rendu.

Nous expliquions le 8 juin que le point d’étape du plan de sobriété énergétique n’était, selon la Direction, pas prêt, mais que pour la CFDT les modalités mises en place en cas de fortes chaleurs devaient faire rapidement l’objet d’un échange avec la CSSCT.

A l’initiative de la CFDT, suivie par les autres organisations syndicales, nous avons obtenu la tenue d’une commission qui s’est réunie ce mardi 4 juillet.

Bref retour de cette commission :

La Direction a rappelé que c’était au chef d’établissement des sites qu’incombait la responsabilité de décider des mesures à déployer lors d’une période de chaleur.

Les mesures ont été travaillées par la direction des ressources humaines et seront diffusées au chef d’établissement dès cette semaine. Les principales consignes seront les suivantes :

• S’il y a deux jours d’alerte rouge ou orange dans une semaine, le salarié a la possibilité de changer ses jours de télétravail.
• Si cela va au-delà de deux jours, le télétravail exceptionnel s’enclenche jusqu’à retour à la normale. Dans l’exemple pris par la DRH s’il y a plus de 8 jours d’alerte rouge et orange c’est autant de jours de télétravail exceptionnel d’accordés.
• La DRH va donner comme consigne de communiquer avant 16h des mesures prises pour le jour suivant afin d’éviter tout malentendu.
• La possibilité d’arriver plus tôt (7h00) et de partir plus tôt (15h00) sera possible en cas de fortes chaleurs sur décision du chef d’établissement
• Le salarié aura, en cas d’alerte rouge et orange, la possibilité de prendre une journée de RTT ou de congé. Cependant la récupération d’heure ne pourra pas être autorisée. Sur ce dernier point la CFDT a rappelé que ça n’était pas l’esprit de l’accord temps de travail signé. Ce à quoi la Direction répond « qu’il y a pu avoir avec ces récupérations d’heures des pratiques contestables ». Qu’on nous donne des chiffres précis dans ce cas !
• Il n’y aura pas de mesure particulière pour les salariés RQTH et en fragilité médicale. Seule issue, se rapprocher du médecin du travail. La CFDT a rappelé à la direction que même si le médecin du travail préconisait une recommandation de télétravail exceptionnel, cette dernière n’était pas prise en compte. Seule issue donc : l’arrêt de travail par le médecin traitant ! (un œil rivé sur le contrat SP du personnel ?).
• En cas de nécessité de maintenir une continuité d’activité sur site, le manager pourra décider de mettre en place un roulement par service pour avoir un minimum de présence sur site.
• Aucun site ne sera fermé même en cas d’alerte rouge ou orange.
• En cas d’alerte pollution, des mesures similaires pourraient être envisagées localement.
• La climatisation sera pour les sites en disposant réglée à 26°. La CFDT considère que c’est relativement chaud notamment pour les personnes qui ont certaines pathologies.

Le message de la DRH est clair : Il y a à certains endroits une volonté des représentants du personnel d’avoir du télétravail exceptionnel « à tout prix ». La CFDT considère quant à elle que si des demandes sont faites en ce sens par les représentants locaux, c’est pour que l’accord télétravail soit appliqué, mais surtout pour que les conditions de travail des salariés, en cas de fortes chaleurs, soient les meilleures possibles.

Nous avons également attiré l’attention sur les sites actuellement en travaux qui peuvent être confrontés à la « double peine » : nuisances liées aux travaux et fortes chaleurs. La direction a reconnu que c’était compliqué mais fait confiance aux directions locales et aux représentants du personnel pour échanger et trouver un consensus.

Enfin une liste des chefs d’établissements va être diffusées rapidement et en cas d’absence d’un chef d’établissement sur un site, le remplaçant sera identifié.

Le bilan du plan de sobriété énergétique :

Nous avons pu avoir un bilan et quelques perspectives sur la suite.

Outre les économies réalisées à la suite des mesures prises avant l’hiver on ne peut que constater que les efforts ont porté leurs fruits mais à quel prix pour les salariés ?

Le prix de lundi matin où sur certains sites les salariés étaient frigorifiés et où on nous rétorque qu’il y a eu peu de remontées…

Dans les points positifs on peut se féliciter que la direction ait pris ces sujets climatiques et de sobriété de manière rigoureuse car, outre les nécessaires économies, c’est l’avenir de la planète qui est en jeu.

A ce titre des choses intéressantes se font sur certains sites mais elles ne sont pas assez mises en avant, notamment sur les actions des « relais mobilité durable ». Comme sur d’autres activités, le temps manque pour assurer une activité annexe en ayant déjà la tête dans le guidon, sous pression par une charge de travail conséquente. C’est bien dommage car les salariés n’ont que peu de possibilité de s’informer, voire de participer, à un des sujets RSE du groupe inclus dans le plan d’entreprise.