Augmentations collectives 2018 : enfin une vraie proposition

Jeudi 8 mars se déroulait la dernière réunion de négociations annuelles pour le GIE AG2R REUNICA. Le sujet principal : les augmentations collectives de salaires. La CFDT, la CGT et l’UNSA ont réussi à obtenir une proposition d’augmentation des salaires plus favorable que le projet initial de la direction.


Résultats NAO et dernière proposition de la direction

  • -Les salariés sont la rémunération annuelle est inférieure à 35 000€ bénéficieraient de 1,2% d’augmentation

  • -Ceux dont la rémunération est comprise entre 35 001 et 50 000€ seraient augmentés de 0,6%.

  • -Ceux dont la rémunération est supérieure à 50 000€ seraient augmentés de 0,4%.

  1. Les montants de salaires pour le calcul des tranches seraient ceux du 31 décembre 2017 (salaire brut annuel avec ancienneté, sans les primes et intéressement)
  2. Les augmentations s’appliqueraient au 1er avril 2018, sur le seul salaire de base.
  3. Une ancienneté d’un an au 31 mars 2018 serait requise.
  4. La signature éventuelle de l’accord salarial doit intervenir au plus tard vendredi 16 mars. La direction n’envisage pas de mesure unilatérale en cas de refus de signature.

Les objectifs principaux de la CFDT étaient :

  • – Obtenir une vraie augmentation des salaires et non pas une prime exceptionnelle
  • – Bénéficier d’une revalorisation plus importante des bas salaires.

Sur ces deux points, les objectifs sont atteints.

La revendication initiale des organisations syndicales (sans FO) d’une augmentation collective de 1,6% avec un plancher minimum de 40 euros a dû être revue à la baisse face à la volonté de la direction de ne pas sortir de l’enveloppe de 0,4% de la masse salariale prévue par le conseil d’administration.
Celle, isolée de FO, de revaloriser les salaires à hauteur de 3% était encore moins crédible pour la direction.
La CFDT, la CGT et l’UNSA se sont donc mis d’accord pour demander une revalorisation par tranche de salaires, avec une revalorisation de 1,2% pour un premier palier, et 0,8% pour le second. Sur la première tranche, la CFDT, la CGT et l’UNSA ont donc obtenu satisfaction.

Les ultimes propositions de la direction sont-elles suffisantes pour signer  ?

La CFDT consulte tous ses adhérents avant de se positionner.

On peut cependant déjà noter que la proposition permettrait d’absorber la baisse du pouvoir d’achat enregistrée en 2017 (1,2% d’inflation) pour les salaires inférieurs à 35000 euros annuels.

On peut aussi remarquer que la proposition est nettement supérieure à celle de la profession (0,5% d’augmentation).

Même si cette disposition n’est pas liée à la politique salariale de l’entreprise, on peut noter que s’ajoute aux augmentations collectives la baisse des charges sociales (le gain correspondant à la différence entre la baisse de 2,20 % des cotisations sociales et la hausse de la CSG dès janvier 2018 et la suppression des cotisations salariales pour l’assurance chômage en octobre 2018).

Les autres demandes des organisations syndicales

  • -Une augmentation du titre restaurant à 9,05 euros (et une augmentation équivalente de la participation employeur sur les frais de cantine)
  • -L’octroi d’un jour de congé supplémentaire le 31 décembre
    -La possibilité pour les temps partiel de récupérer la journée de solidarité en utilisant leur crédit « horaire variable ».
  • -La revalorisation des salaires minimum d’embauche

n’ont pas été retenues par la direction.

Elle s’est simplement engagée à assouplir le seuil exigé de présence pour la journée du 31 décembre et à revoir rapidement deux points : la récupération d’heures pour les temps partiel et la notion de « maladie grave » pour les absences liées à la maladie des enfants et du conjoint.

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LancePierres
LancePierres
6 années il y a

Encore une NAO au ras des pâquerettes, Combien de salariés en dessous de 35 000 € ? Combien entre 35 000 et 50 000 ? 3 Années de vaches maigres pour ça ?!!! Et vous appelez cela une vraie proposition, avec toutes les économies faites (plus d’embauche de CDI, les millions d’€ suite aux accords de juillet 2016) ?!!

Vous parlez des baisses de charges sociales en même temps que des NAO, c’est pour noyer le poisson ? L’année prochaine vous allez prétexter aussi les avantages sociaux ne dépendant pas de la direction comme par ex. les chèques vacances etc ?

cfdt
cfdt
Réponse à  LancePierres
6 années il y a

3000 salariés ont un salaire annuel inférieur à 35000€ et seraient donc concernés par l’augmentation de 1,2% (presque la moitié du personnel CDI).
Concernant “la vraie proposition” de la direction, il faut reconnaitre qu’entre 3 années où la proposition était zéro augmentation, et celle de début de négociation à 0,4%, on peut effectivement juger que c’est là, avec 1,2% pour les bas salaires, une vraie proposition, discutable.
Et c’est justement l’objet actuel de la discussion au sein de la CFDT : cette proposition est-elle suffisante pour signer ?
Quant à la baisse de charges sociales, nous ne faisons pas l’amalgame avec les augmentations collectives au sein de notre entreprise. Cependant, puisque un des objectif de la CFDT est au minimum le maintien du pouvoir d’achat des salariés, les propositions de la direction sont à examiner au regard de l’inflation et de cette baisse de charges sociales.

Anonyme
Anonyme
6 années il y a

1,2% d’augmentation ce n’est pas si mal après 3 ans de non augmentation dans le groupe. Bien sur, on pouvait espérer mieux. 3% comme le réclame FO par exemple. Mais doit-on prendre le risque de ne rien avoir sous prétexte de camper sur des positions syndicales intransigeantes ?
Ce qu’ont obtenu les négociateurs CFDT, CGT et UNSA me convient. Négocier doit toujours être un peu frustrant car on obtient rarement tout ce que l’on a demandé. Faut-il pour autant refuser tout compromis ?