Plusieurs règles issues de la convention Unédic du 14 mai 2017 entrent en vigueur à compter du 1er novembre.
Alors qu’une réforme de l’assurance-chômage se profile, dans le cadre du second volet de la refondation sociale voulue par l’exécutif, les mesures actées au printemps par les partenaires sociaux s’appliquent aux personnes perdant leur emploi après le 31 octobre.
À commencer par la modification du calcul de l’allocation chômage. Jusqu’alors, les personnes enchaînant les CDD très courts percevaient une indemnisation plus favorable que celles ayant effectué des emplois longs. Avec l’explosion des contrats courts de ces dernières années [+ 166 % des embauches en CDD de moins d’un mois en quinze ans], ces règles posaient un problème d’équité de plus en plus prégnant. Désormais, c’est donc le nombre de jours effectivement travaillés qui sera pris en compte, quelles que soient la nature et la durée du contrat de travail.
Les conditions d’affiliation au régime ont également été revues afin de permettre un accès facilité aux salariés effectuant un nombre d’heures restreint chaque jour. Ainsi, pour bénéficier de l’assurance-chômage, un salarié devra avoir travaillé au moins 88 jours ouvrés ou 610 heures (contre 122 jours calendaires ou 610 heures). D’après les premières estimations de l’Unédic, 34 000 nouveaux allocataires devraient bénéficier de la mesure.
Un abondement du CPF pour les plus de 50 ans.
Les évolutions du marché du travail et l’allongement de carrière ont poussé les partenaires sociaux à repenser les durées maximales d’indemnisation pour les plus de 50 ans. Il s’agit d’opérer un changement de regard sur la filière senior, qui ne serait plus liée au seul volet indemnisation mais à un accompagnement et une formation ouvrant de réelles perspectives professionnelles. Au 1er novembre, tous les demandeurs d’emploi de plus de 50 ans vont pouvoir bénéficier d’un abondement de 500 heures de formation supplémentaires sur leur compte personnel de formation (CPF). L’entrée dans la filière senior (qui permettait jusqu’alors une indemnisation de trente-six mois contre vingt-quatre pour les autres tranches d’âge) est quant à elle repoussée par paliers : la durée maximale sera de trente mois pour les plus de 53 ans (avec la possibilité de prolonger l’indemnisation de six mois s’ils utilisent leurs heures de formation supplémentaires pendant cette période) et de trente-six mois à partir de 55 ans.