En plein cœur de l’été, les douze magasins mutualistes VIASANTÉ ont fermé définitivement leurs portes sans que cette situation n’émeuve la direction AG2R LA MONDIALE et VIASANTÉ. Le 25 octobre, le tribunal saisi par la CFDT a tranché : c’est bien le problème de VIASANTÉ.
Plus de 40 salariés se sont retrouvés licenciés, certains avec plusieurs dizaines d’années d’ancienneté.
La direction du groupe AG2R LA MONDIALE et celle de VIASANTÉ n’ont pas cillé.
Cette situation a juste provoqué une petite gêne.
Pourquoi cette gêne ? Certainement parce que c’est la première fois dans la longue histoire d’AG2R et de La Mondiale qu’un plan de licenciement collectif est mis en place. Certainement aussi parce que si aucune aide n’a voulu être apportée au redressement d’OMVS, aucun soutien surtout n’a été apporté aux 45 salariés licenciés. Aucune proposition de reclassement dans une autre entité du groupe (sauf dans les structures VIASANTÉ), une toute petite compensation financière extra-légale.
La raison invoquée aussi bien par VIASANTÉ que par AG2R LA MONDIALE était qu’OMVS est une entité autonome. On applique donc la méthode Ponce Pilate et on s’en lave les mains.
La CFDT AG2R et la CFDT VIASANTÉ mènent depuis plusieurs mois des actions contre ces directions pour que le dossier ne soit pas traité à la seule échelle d’OMVS, car sa situation financière lui laisse peu de marges de manœuvre pour négocier au mieux.
L’argumentation de la CFDT était basée sur l’analyse qu’OMVS était lié organiquement à VIASANTÉ et que, de ce fait, faisait partie du groupe AG2R LA MONDIALE. D’ailleurs, la communication du groupe dit clairement « VIASANTÉ, la mutuelle du groupe AG2R LA MONDIALE ». Et la communication d’OMVS, notamment sur son site internet, indique bien « optique et audition par VIASANTÉ ».
Le 25 octobre, le tribunal a donné raison à la CFDT : VIASANTÉ et OMVS constituent bien une entité économique.
L’enjeu de ce recours juridique de la CFDT est principalement de pouvoir négocier une meilleure indemnité de licenciement pour les 45 salariés d’OMVS. En effet, en plus du minimum légal, OMVS a royalement octroyé 1000 euros à ces salariés !
Si une entreprise paritaire et mutualiste à but non lucratif gère de cette manière la fermeture d’établissements et le licenciement de salariés, c’est à désespérer de la raison d’être d’un groupe de protection sociale !